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Deux jours d�intenses d�bats sur le projet solaire m�diterran�en
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 09 - 2010

Pourquoi un Plan solaire m�diterran�en ? Quel int�r�t pour les pays du Sud ? Quelles conditions devra r�unir ce plan pour r�ussir et r�pondre aux int�r�ts des deux rives de la M�diterran�e ? Toutes ces questions ont �t� �voqu�es au premier salon du genre organis� par Nicolas Sarkis, qui nous dira (voir interview ci-contre) les raisons, selon lui, de l�absence de l�Alg�rie � cette rencontre et la r�ponse qu�il donne � ceux qui soup�onnent le projet solaire m�diterran�en d��tre ��cocolonialiste�.
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
Le Salon SolarMed s�est tenu durant deux jours (15 et 17 septembre) � Paris. Des intervenants du nord et du sud de la M�diterran�e se sont succ�d� pour d�battre du plan solaire m�diterran�en, lanc� il y a deux ans par l�UPM, et �changer sur la compl�mentarit� des �nergies fossiles et des �nergies renouvelables ; sur les strat�gies des principaux acteurs du solaire, notamment au Maghreb et au Moyen- Orient, et enfin sur les moyens et modalit�s de financement des projets. A cette rencontre, l�Alg�rie s�est port�e absente contrairement � ses voisins marocain, tunisien, et d�autres pays comme l��gypte, le Liban� sans compter les op�rateurs �nerg�tiques du Nord, qu�ils s�agisse d�institutionnels, d�industriels ou de financiers. M. Abdenour Keramane, invit� au titre de son expertise dans le domaine, son long parcours, son exp�rience cons�quente dans le secteur �nerg�tique et son r�le dans les institutions �nerg�tiques internationales, a eu la responsabilit�, aux c�t�s de Nicolas Sarkis, de cl�turer la rencontre. Sa conclusion des travaux et les recommandations essentielles qu�il en tire, nous ont dit les participants sur place, ont parfaitement r�sum� les points essentiels discut�s et insist� sur les recommandations qui en d�coulent. Avant d�en voir l�essentiel, qu�est-ce que le plan solaire m�diterran�en et � quels objectif r�pond-il ?
Pourquoi un Plan solaire m�diterran�en
Le plan solaire m�diterran�en, ou PSM, lanc� en 2008 par l�Union pour la M�diterran�e et qui en est son projet phare, consiste � installer 20 GW de capacit� de production de l��lectricit� renouvelable, notamment solaire, d�ici 2020 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour faire face �� l�augmentation pr�visible de la demande �nerg�tique dans la r�gion euro-m�diterran�enne et pour r�duire les �missions de gaz � effet de serre�. Un quart de cette production, soit 5 GW, serait export� du sud et de l�est de la M�diterran�e vers l�Europe. M�me si le Plan solaire m�diterran�en a suscit� l�engouement et engendr� une multitude de projets actuellement � l��tude (pr�s de 150), les experts pr�sents � Solarmed et notamment les bailleurs de fonds, se sont accord�s � dire que dans cet ensemble, seule une vingtaine de projets sont viables. Mais parall�lement, deux projets majeurs avancent notablement : il s�agit de �Transgr�en�, qui envisage la cr�ation d�un r�seau de transport de l��lectricit� entre les rives nord et sud de la M�diterran�e, et �Desertec�, qui vise la mise en place d�un vaste r�seau d�installations �oliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, devant produire, � terme, jusqu�� 15 % de la consommation �lectrique en Europe. Pour l�un comme pour l�autre de ces deux derniers projets, comme pour plus globalement le Plan solaire m�diterran�en, la position officielle de l�Alg�rie semble pour le moins floue et les d�clarations des responsables du secteur, tant du ministre de l�Energie, qui r�cemment disait aux journalistes � partir de Montr�al au Congr�s mondial du Gaz �nous allons �tudier toutes les possibilit�s de d�veloppement des �nergies renouvelables non seulement au niveau national mais aussi au niveau r�gional � � que du P-dg de la Sonelgaz, qui voit dans Desertec un projet �qui est au d�but de sa phase de s�duction (�) et qui pourrait �tre concurrenc� par le Plan solaire m�diterran�en�, indiquent, pour le moins, que l�arbitrage entre les diff�rentes sources d��nergie n�est pas encore fait et que le retard accumul� dans ce domaine ne peut qu�entamer s�rieusement et dangereusement nos r�serves p�troli�res et sans un mix �nerg�tique, compromettre la satisfaction de la demande �nerg�tique des g�n�rations futures. En attendant, et comme on l�a vu tout au long des deux journ�es, le solaire est devenu une �nergie qu�il faut d�velopper. �On ne peut y �chapper�, a insist� Nicolas Sarkis qui, jusqu�alors, s�est toujours occup� de sources d��nergie conventionnelles. Deux raisons � cette in�luctabilit�, r�sumera M. Keramane : la lancinante question du changement climatique qui pousse � la recherche de sources d��nergie non polluantes, non productrices de CO2 et les �ch�ances d��puisement des r�serves, et ce, quels que soient les termes que retiennent les uns ou les autres pour cet �puisement. A l��chelle internationale, pays producteurs ou consommateurs, riches ou pauvres, sont aujourd�hui conscients qu�il faut se mobiliser �contre la consommation excessive de combustibles fossiles et contre l�augmentation d��missions de gaz qui en r�sultent�.
M�me les pays p�troliers se sont engag�s dans les �nergies renouvelables
Abdenour Keramane en veut pour preuve �la d�marche actuelle des pays p�troliers dont on a dit � tort, pendant la conf�rence de Copenhague, qu�ils �taient pour que la conf�rence ne r�ussisse pas� ; or, explique-t-il, le constat est que de nombreux pays p�troliers ont pris acte de la n�cessit� de faire �voluer la donne �nerg�tique et pour la plupart ils se sont lanc�s dans d�ambitieux programmes de ma�trise de l��nergie et de promotion des �nergies renouvelables. Et de citer les projets dans les Emirats arabes (projet Masdar City), en Arabie saoudite (solaire de 10MW et Centre de recherches en �nergies renouvelables) ; l��gypte, qui envisage une production �lectrique � 20 % en renouvelable � l�horizon 2020 ; la Libye, qui a lanc� de grandes campagnes de sensibilisation � la ma�trise de l��nergie, et enfin l�Alg�rie, qui a r�cemment d�cid� de cr�er un fonds des �nergies, renouvelables, aliment� par les recettes p�troli�res, m�me si, dit-il, �� mon avis le taux de 0,5 des recettes p�troli�res est encore faible�. C�est l�, incontestablement, �un premier pas vers la transition �nerg�tique que sont en train d�op�rer les pays producteurs�. Quant au solaire, et au regard des nombreuses interventions au cours de ces journ�es, il est ais� de conclure qu��il a un bel avenir, comme source de production de l��nergie �. Et si l�on �met des doutes sur l�essor du solaire, l�Agence internationale de l��nergie, une �agence reconnue � travers le monde pour son s�rieux et la cr�dibilit� de ses travaux� a pr�vu dans ses sc�narios qu�entre 2/3 et 50 % de la demande de l��lectricit� � l�horizon 2050 seraient satisfaits par les �nergies renouvelables, dont la moiti� par l��nergie solaire. Beaucoup d�intervenants ont insist� sur la question des prix du solaire et tous s�accordent � dire que ce prix est cher, tant au niveau du kilowatt install� que du kilowattheure produit notamment en raison de l�intermittence et d�autres consid�rations techniques. Or, rappelle encore cette conclusion, �c�est un peu comme l�eau dans le Bassin m�diterran�en, dans quelques ann�es, elle n�aura pas de prix parce que trop rare� aussi, il faut naturellement minimiser les co�ts mais l��puisement des ressources fait que, dans quelques ann�es, le prix du p�trole ne pourra qu�aller en augmentant et de ce fait, produire des �nergies nouvelles, dont le solaire, devient une n�cessit�. Quant aux solutions techniques nombreuses pr�sent�es au cours de cette rencontre, une �vidence s�impose : les solutions techniques existent, elles sont nombreuses, il n�y a pas une �id�ale� �unique�, aussi, chaque solution est � adapter � telle ou telle situation. L�id�al, pr�cis�ment dans ce domaine, est que les exploitants puissent exposer, dans une prochaine rencontre comme celle-ci, le retour d�exp�rience d�une installation solaire qui a fonctionn� pendant quelques ann�es et que des comparaisons soient faites avec les autres solutions afin que l�on puisse cr�er, partant de l�, une nomenclature des diff�rentes techniques mises en �uvre. Mais si au cours de ces deux journ�es l�unanimit� s�est exprim�e sur le fait que l��nergie solaire est techniquement viable et qu��conomiquement dans quelques ann�es des progr�s seront faits, des conditions importantes pour assurer l�essor du solaire sont cependant � prendre en compte. Parmi celles �voqu�es par les intervenants, A. Keramane a relev� la n�cessit� d�associer aux aspects techniques, la formation et l�appropriation des technologies par les pays du Sud en veillant � en faire des projets complets, de fili�res qui contiennent �galement l�int�gration en termes d�ing�nierie, de participation de l�industrie locale de montage, de fabrication d��quipements, de pi�ces de rechange, etc. L�intervenant termine sa conclusion de la rencontre de SolarMed par d�importantes recommandations.
N�cessit� de plus de coordination Nord-Sud dans les projets
Passer de projets solaires nationaux � des programmes r�gionaux car, estime-t-il, �la question de l�appropriation des technologies et de la mise en place d�industries de fabrication dans les pays du sud de la M�diterran�e ne peut �tre r�solue que dans un cadre r�gional. A cet effet, il a recommand� � ce que l�on ne passe pas sous silence l�existence de cadres appropri�s : Comit� maghr�bin de l��lectricit� (Comelec) pour le Maghreb ; l�Union arabe des �lectriciens pour le Machrek. Par ailleurs, note-t-il, s�il y a aujourd�hui une coordination r�elle et forte dans les projets entre les pays du Nord, il faut aussi que cette coordination se fasse Nord-Sud et qu�il y ait une plus forte implication des pays du Sud et � cet �gard, souligne t-il, le Sud a cette volont�. De plus, quel que soit l�initiateur d�un projet dans le Sud � de statut public ou priv� �, l�implication des pouvoirs publics et des politiques est indispensable et leur accord et soutien, m�me si ce n�est qu�un soutien moral, sont indispensables �. Et pour finir, le Plan solaire m�diterran�en, qui s�est fix� pour horizon 2020 �c�est-�-dire demain�, est un horizon trop proche dans le domaine de l��nergie. C�est pourquoi il a appel� � �transformer les initiatives, si int�ressantes soient-elles, en un programme coh�rent et concert� avec une vision globale, et � long terme, en fait l�horizon 2050. Et de son point de vue, un programme concert� et int�gr� doit couvrir l�ensemble des volets, � savoir : l�exploitation optimale des ressources renouvelables du Sud et en priorit� pour les besoins locaux et notamment pour l��lectrification, d�autant que le continent africain est le moins �lectrifi� (abstraction faite des pays du Maghreb �lectrifi�s � quasiment 100 %). Et apr�s avoir satisfait aux besoins locaux, les pays du Sud ont int�r�t � exporter de l��lectricit� et ne pas se confiner dans une position de simples exportateurs de mati�res premi�res, d�autant qu�il y a une valeur ajout�e int�ressante � cette exportation de production du solaire et c�est l� un d�fi � relever �.


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