L�affaire des cinq membres de la communaut� chr�tienne protestante du village A�t-Atteli, dans la commune de Larba� Nath Irath�ne, poursuivis pour ouverture de lieu de culte sans autorisation, laquelle devait �tre examin�e durant son audience d�hier par le tribunal de Larba� Nath Irath�ne, est de nouveau report�e au 10 octobre prochain � la demande de la d�fense, dont Me A�t Larbi Mokrane, initiateur de la requ�te qui a �t� remise au tribunal par un autre avocat, Me Ben Belgacem. Pour autant, ce rendez-vous manqu� du pr�toire pour les pr�venus ne l�est pas pour les organisations de la soci�t� civile, des droits de l�homme et des partis politiques qui se sont, une nouvelle fois, mobilis�s pour la d�fense de la m�me cause pour laquelle ils se sont regroup�s, il y a moins d�une semaine, � A�n El- Hammam : d�noncer l�intol�rance religieuse et les atteintes r�p�t�es aux libert�s. Samedi � Larba� Nath Irath�ne, les membres du collectif SOS Libert�s, les repr�sentants de la LADDH, ceux des partis politiques comme le RCD et le MDS qui se sont regroup�s aux c�t�s des fid�les de l��glise protestante devant le tribunal o� devait se tenir le proc�s, �taient porteurs du m�me message et des m�mes mots d�ordre qu�ils ont lanc�s auparavant � travers les m�dias, les r�seaux sociaux et dans la rue. About Arezki de la LADDH (Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme) estime qu�il faut �se f�liciter de cette mobilisation. La LADDH continuera � d�noncer ces atteintes r�p�t�es aux libert�s de conscience et d�expression. Nous serons toujours pr�sents sur le terrain pour mener ce combat et nous ne manquerons aucune occasion pour contribuer � instaurer tout d�bat qui renforce la tol�rance et le respect des libert�s. Notre souhait est que les pratiques contre lesquelles nous nous sommes mobilis�s aujourd�hui n�aient plus cours en Alg�rie�. Toujours � la pointe de la mobilisation au sein du mouvement SOS Libert�s, le journaliste et militant Arezki A�t Larbi commence par rappeler les circonstances et les raisons qui ont motiv� la cr�ation de SOS Libert�s dont la naissance remonte � l�ann�e 2008, �poque o� il y avait une campagne de stigmatisation des chr�tiens. Deux p�titions seront lanc�es. La premi�re pour d�noncer la campagne haineuse contre les chr�tiens, la seconde en faveur des Palestiniens de Ghaza victimes des bombardements isra�liens. �Pour nous qui avons refus� le choix de nous positionner aux c�t�s soit de Belkhadem soit d�Ali Benhadj, il s�agissait de d�fendre les populations de Ghaza � partir de nos convictions�, a rappel� A. A�t Larbi pour qui le respect des libert�s est une affaire du vivre ensemble. �Le respect s�impose � chacun quelles que soient ses convictions. Le respect impos� � la minorit� par la majorit� est de la soumission. Nous sommes dans un climat d�agressions multiformes contre les libert�s. On risque d�arriver � une situation o� il y aura une police religieuse qui viendra faire la chasse � tous les gens surpris dans la rue aux heures des pri�res. Nous sommes dans une situation politique particuli�re o� le pouvoir s�appr�te � donner de nouveaux gages aux islamistes radicaux. Pour preuve : tous les tracts de �Monsieur Hattab�, ironise A�t Larbi, sont relay�s par les cha�nes de radio nationales. La situation interpelle tous les citoyens qui croient encore qu�un Etat de droit qui respecte toutes les libert�s est possible.� Et � A�t Larbi d�ajouter : �Pour nous, il s�agit d�un principe, malgr� les manipulations et � chaque fois qu�une libert� est agress�e, et particuli�rement �les libert�s orphelines� qui n�int�ressent pas les partis politiques, nous avons d�cid� de faire de la r�sistance. Il s�agit l� d�un devoir citoyen.� Cette affaire n�a pas manqu� de susciter des r�actions des partis politiques. Pour le pr�sident du bureau r�gional du RCD, Hamid Ma�kni, �le proc�s s�inscrit dans une logique d�inquisition, et la justice est instrumentalis�e. Le RCD ne peut que d�noncer ces atteintes r�p�t�es et syst�matiques aux libert�s individuelles, comme la libert� de conscience, pourtant garantie par la Constitution�. Le MDS aile Hocine Ali s�est �lev� de son c�t� contre �les proc�s en cascade intent�s contre les citoyens pour non-respect du Ramadan ou pour pratique illicite d�un culte, le christianisme. Cette d�marche du pouvoir proc�de d�une approche politique en porte-�-faux avec les droits et libert�s consacr�s par la Constitution�, lit-on dans la d�claration sign�e par Hocine Ali. Ces proc�s, qui interviennent dans des conditions r�unies pour le changement d�mocratique moderne, �constituent une r�gression de l�Etat national�, poursuit la d�claration qui stigmatise le pouvoir qui �veut mettre sur un pied d��galit�, d�une part, les criminels terroristes, les personnalit�s qui ont dilapid� les biens publics et, d�autre part, des citoyens qui luttent pour arracher leurs droits et qui n�ont fait qu�exercer leurs droits constitutionnels �.