Le Front des forces socialistes devra arrêter sa position à l'égard des élections locales anticipées du 27 novembre prochain, demain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ceci à la faveur de la tenue d'une session extraordinaire de son conseil national, nous affirmait, hier, le coordinateur de l'instance présidentielle du doyen des partis de l'opposition. Un conclave dont le prochain double scrutin local anticipé accaparera certainement l'essentiel des débats. Surtout que les avis à l'égard de cette consultation électorale sont partagés parmi la base militante et l'encadrement du parti comme ce fut le cas lors des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé. Une position fortement attendue et dont dépendra, d'ailleurs, le maintien ou pas du congrès unificateur promis par l'actuelle direction dans la perspective de recoller les morceaux des suites de la grave crise que le vieux front de l'opposition endure depuis pratiquement le décès de son fondateur et chef charismatique Hocine Aït-Ahmed. Un report de ce rendez-vous organique signifierait inévitablement l'adoption du mot d'ordre de participation au prochain scrutin. Ce pourquoi travaillerait l'actuelle direction qui multiplie les rencontres à l'effet de faire adhérer le maximum des membres du conseil national à cette perspective. Ce qu'elle n'a pu réaliser en avril dernier quand il s'agissait de se prononcer sur les législatives anticipées de juin écoulé. Selon Hakim Belahcel, la commission de préparation du congrès national aura à «proposer aux membres du conseil national l'option du maintien ou celle du report du congrès, et c'est à eux que revient au final le dernier mot», estimant que la tenue de pareil rendez-vous organique suppose un «climat politique serein». Aux débats de demain donc, au siège national du parti, participeront, outre les membres du conseil national, les coordinateurs des Commissions administratives fédérales (CAF). Seulement, précise notre interlocuteur, ceux-ci «ne prendront pas part au vote des résolutions de cette session conformément aux statuts du front». À noter qu'une semaine après, soit le 17 septembre prochain, ce sera au Rassemblement pour la culture et la démocratie, avec qui le FFS partage l'essentiel des fiefs électoraux, notamment la Kabylie et le centre du pays, de se prononcer. Avec, en ce qui concerne le parti de Mohcen Belabbas, une tendance assez nette pour le boycott du rendez-vous du 27 novembre prochain, ce dont voudrait certainement profiter la direction du doyen des partis de l'opposition à l'effet d'asseoir sa suprématie, notamment sur leurs plates-bandes communes. M. K.