La production locale de médicaments commence à se refaire une santé, selon le président du Syndicat national des pharmaciens algériens (Snapo) qui a indiqué, hier, en marge de la 14e conférence nationale de la pharmacie, que la production nationale couvre aujourd'hui 66% des besoins du marché local. Messaoud Belambri reconnaît pourtant que ce marché fait actuellement face à des perturbations non négligeables qui se traduisent par une pénurie de certains produits pharmaceutiques indispensables. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le secteur de l'industrie pharmaceutique comprend une centaine d'unités de production, ce qui a contribué à endiguer la pénurie qui touchait de façon persistante certains produits. Messaoud Belambri explique qu'aujourd'hui, la production nationale permet d'approvisionner les pharmaciens et les hôpitaux de plusieurs produits essentiels composant le traitement contre le Covid-19 par exemple. Néanmoins, il ne nie pas que la pénurie ou la tension sur certains médicaments existe toujours, et de façon plus marquée dans les périodes de crise sanitaire. Il revient à titre d'exemple sur la dernière vague de l'épidémie qui a engendré une grave crise de l'oxygène médical et le Lovenox. «Dans ce genre de situation, la pénurie est inévitable car la demande sur quelques produits est plus importante que d'ordinaire», a affirmé Messaoud Belambri. À propos du Lovenox, il relève que le besoin national en la matière est passé de «7 millions de doses annuelles à 24 millions de doses en un laps de temps très court». Il rassure qu'une instruction a été donnée récemment portant sur l'approvisionnement régulier sur un nombre de médicaments classés sur la liste des produits sous tension ou en manque. Il a, par ailleurs, indiqué que les réformes réglementaires entamées depuis une année maintenant, par le ministère de l'Industrie pharmaceutique vont apporter leurs fruits sur le terrain, en augmentant le taux de couverture du marché local par la production nationale, tout en assurant la stabilité du secteur et la régularité de la disponibilité des produits pharmaceutiques. Abordant l'état des lieux de la vaccination en officine, le président du Snapo a d'abord salué «l'engagement volontaire des pharmaciens pour la réalisation de cette opération dans les pharmacies». Il a, en outre, rassuré que la vaccination en officine se déroule dans des conditions optimales. Le retour des pharmaciens habilités à participer à l'opération de vaccination contre le Covid-19, est plutôt satisfaisant selon Messaoud Belambri avec pour certains, «plus de 200 injections inoculées en moyenne par semaine». Il souligne enfin que la réalisation de cette opération dans les pharmacies constitue une étape historique dans l'histoire de la pharmacie algérienne. Le Snapo plaide aujourd'hui en faveur de l'instauration d'un texte réglementaire pour officialiser la vaccination en officine. M. Z.