Le grand amphithéâtre de la maison de jeunes Ahmed-Betchine a abrité, hier matin, un meeting populaire du Rassemblement national démocratique (RND), présidé par son secrétaire général, M. Tayeb Zitouni. D'entrée, M. Zitouni, devant une salle archicomble, et pour titiller la fibre patriotique des militants et candidats, martèlera avec euphorie que «le RND est la première force politique dans la wilaya d'El-Tarf. Je suis ici parmi vous et je reviendrai après les élections locales du 27 novembre prochain. Dans cette wilaya historique qui fut la base de l'Est et où repose l'ami et médecin de la Révolution feu Frantz Fanon où plusieurs délégations de haut rang sont venues se recueillir à sa mémoire. C'est aussi, la wilaya native de feu le président Chadli Bendjedid qui a évité au pays, en 1979, une crise politique majeure et qui a fait face également à la crise économique de 1986 et qui fut le précurseur des réformes après les événements du 5 octobre 1989». Abordant les atouts économiques de la région, le SG du RND fustigera implicitement les responsables locaux et la léthargie qui caractérise plusieurs secteurs d'activité en indiquant qu'«une région touristique, comme la ville d'El Kala devrait être le pôle et la capitale touristique du pays, et ce, par excellence. C'est une wilaya qui devrait capter les investissements dans l'agriculture et le tourisme. Certes, il existe des contraintes dont le parc national d'El Kala (Pnek), également le manque d'assiettes foncières pour la construction de 3 000 logements pour l'aide à l'habitat rural et, par ailleurs, les contraintes pour ce qui est des réserves forestières. Mais, nous devrons tous trouver des solutions à toutes ces problématiques. Il y a dans cette wilaya des contre-révolutions visant son développement. C'est, en somme, le système de gouvernance qui est défaillant. Nous devrons tous critiquer ce système pour construire un autre sur des bases solides. Nous avons un système centralisé et nous devrons passer à un autre décentralisé où la décision en matière de recettes fiscales et d'investissements productifs reviendra aux élus», ajoutera-t-il. Daoud Allam