Pour relancer l'investissement et promouvoir l'initiative privée, il faut réduire les contraintes réglementaires et administratives. La machine est lancée et l'ensemble des walis ont été instruits de fournir l'accompagnement nécessaire des investisseurs dont les projets sont bloqués en vue du démarrage de leurs activités. Beaucoup de projets, dont les travaux ont été terminés et les équipements installés, sont bloqués à cause de la nature juridique des terrains, des permis de construire, des autorisations d'exploitation et du raccordement aux réseaux de gaz, d'électricité et d'eau. Le cas de M. Mohamed Cherif Zerguine révélé récemment par le Soir d'Algérie est édifiant, mais, l'investisseur commence à voir le bout du tunnel, cette semaine notamment, depuis son invitation par la Direction de l'industrie de la wilaya de Constantine. À cet effet, M. Zerguine a confié : «J'ai été reçu par le directeur de l'industrie de la wilaya qui m'a fait part des instructions qu'il avait reçues de la part du chef de l'exécutif pour régler mes soucis. » Et de poursuivre : «J'ai fait part des contraintes du blocage de mon projet et de la situation dans laquelle je me trouve en qualité d'investisseur non-résident, et je suis dans l'attente des mesures qui seront, je l'espère, prises rapidement.» Plusieurs investisseurs sont dans la même situation et comptent énormément sur la levée des contraintes exigée par le président de la République qui a exhorté l'administration à trouver des mécanismes pour aplanir les entraves qui se dressent devant les investisseurs puisque la relance de l'investissement constitue actuellement un objectif majeur du gouvernement. De son côté, le médiateur de la République Brahim Merad a déclaré hier à partir de Annaba qu'il est «inadmissible de laisser des investissements générateurs de richesses et d'emplois en état de blocage pour des raisons qui incombent en grande partie à l'administration». À vrai dire, une réglementation plus efficace, la simplification de l'accès aux financements et l'intégration des marchés sont des mesures qui contribuent à relever le faible niveau des investissements et à préparer un avenir économique plus prospère, surtout lorsqu'on sait que le nombre des investissements bloqués est important. Selon le médiateur de la République, les projets en souffrance à travers le pays se comptent en centaines, avec une moyenne de 10 à 20 projets par wilaya. Des commissions ont été installées dans les wilayas pour examiner la situation des projets, en plus de l'intensification des visites sur le terrain de la médiature de la République afin de rencontrer les opérateurs économiques et les responsables locaux pour trouver des solutions sur place. Les instructions du président de la République stipulent clairement que «tout ce qui a été réalisé doit être ouvert et entrer en production pour générer des emplois». La médiature de la République déploiera tous ses efforts pour mener avec succès la mission dont elle est chargée en vue de trouver des solutions adéquates au profit des investisseurs. Ilhem Tir