Cette absence massive des membres du conseil national est le signe apparent d'une crise qui prévaut au sein du parti et qui a été aggravée par la décision de participer aux élections locales du 27 novembre dernier. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Coup de théâtre au siège national du FFS. La réunion ordinaire du conseil national du parti, prévue hier, a été reportée au 8 janvier prochain en raison de l'absence de la majorité des membres de cette instance souveraine entre deux congrès. En effet, après avoir attendu plusieurs heures, le report a été décidé car le quorum n'a pas été atteint. Alors que les textes du parti exigent la présence d'au moins 85 membres de cette instance, il y a moins de 50 membres dans la salle des réunions du plus vieux parti de l'opposition, qui vient de commémorer le sixième anniversaire du décès de son chef historique, Hocine Aït Ahmed. Cette absence massive des membres du conseil national est le signe apparent d'une crise qui prévaut au sein du parti et qui a été aggravée par la décision de participer aux élections locales du 27 novembre dernier. En effet, plusieurs sections locales du parti ont décidé de boycotter le scrutin, provoquant l'absence du FFS dans plusieurs communes en Kabylie. Deux points importants ont été inscrits à l'ordre du jour de la session du conseil national d'hier. Il s'agit d'abord de l'évaluation de la participation du parti aux dernières élections locales. Si des membres de la direction nationale, à leur tête le membre de l'instance présidentielle, Hakim Belahcel, et le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, ont estimé que les résultats sont positifs et que le parti a réalisé les objectifs assignés à sa participation, ce n'est pas le cas de nombreux autres militants et cadres du FFS. En Kabylie, malgré l'absence du RCD, le FFS a reculé et a dû s'allier avec le FLN pour préserver la présidence de l'APW de Tizi-Ouzou et de Béjaïa. À Bouira, les élus APW du FFS ont donné leur voix au FLN qui a pris les commandes de l'assemblée. Dans d'autres communes, les élus du FFS ont contracté des alliances avec ceux du FLN, afin d'empêcher les listes gagnantes de diriger ces APC et de les bloquer. Le deuxième point à l'ordre du jour de la réunion reportée d'hier, la préparation du prochain congrès ordinaire du parti que la direction nationale espère rassembleur dans une conjoncture de crise interne. Prévu initialement pour fin septembre dernier, le congrès a été reporté à cause de la participation du parti aux élections locales. La programmation de ce rendez-vous organique risque de relancer les querelles pour le contrôle des appareils du plus vieux parti de l'opposition qui vit, depuis plusieurs années, au rythme des crises internes qui ont hypothéqué ses chances de peser dans la vie politique du pays. K. A.