Le nouveau patron de l'hôtel de ville de la commune de Aïn-Sefra, M. Kihal Mohamed, est attendu par la population sur beaucoup de dossiers en suspens, notamment concernant les grands projets de développement. Avec une expérience déjà d'un mandat à la tête de l'APC de Sfissifa, le nouvel élu semble être dynamique, d'autant plus, nourri d'une volonté et mû par la confiance de ses membres. Certes, une mission difficile, mais pas impossible, pour une ville qui frôle les 100 000 âmes. Après avoir fait un diagnostic profond de la commune, où il a passé en revue presque tous les secteurs, de la santé, de l'éducation, l'agriculture, l'hydraulique, l'habitat et les travaux publics, le maire et son staff se sont engagés pour rendre à la capitale des monts des Ksour son visage d'antan, en étant d'abord à l'écoute des citoyens pour étaler leurs problèmes et exposer leurs doléances, allant des petits soucis quotidiens, aux opérations de lifting, à l'aménagement des espaces publics, aux projets de développement, voire la réhabilitation du patrimoine de la ville, afin de rendre à Aïn-Sefra sa véritable place. En matière de propreté de la ville, beaucoup de choses restent à faire pour la nouvelle assemblée, notamment la révision du nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU), le ramassage permanent des ordures qu'on trouve partout, la viabilisation et l'aménagement de certains quartiers issus de l'extension du tissu urbain, l'éclairage public etc. Si de 1962 à 1984, la région a tant bien que mal pu s'accrocher au train Algérie avec la wilaya de Saïda, l'année 1984 de la création de la wilaya de Naâma fut le coup de grâce pour cette ville martyre, qui n'a pu se développer comme le souhaitaient les moudjahidine et les chouhada, alors que le numéro chronologique demeure toujours sous les yeux des Séfraouis, 44 Aïn-Defla et 46 Aïn-Témouchent. Or, le numéro 45 Aïn-Sefra est passé subitement pour Naâma. Une région comme Aïn-Séfra, qui dispose d'un musée à ciel ouvert, partant du site des dinosaures à la station thermale de Aïn-Ouarka, serait au moins «capitale archéologique» ; une région fière de son glorieux passé, de son histoire depuis les premiers jours du colonialisme à nos jours. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la commune de Aïn-Sefra est très touchée par le chômage. C'est une destination très prisée par de nombreux touristes. Une région à vocation touristique, qui n'a bénéficié d'aucun projet dans le domaine touristique, même s'il a été décidé de relancer cinq projets touristiques (ZET), dont trois sites attractifs qui sont d'une valeur importante, Mekter et Sidi-Boudjemaâ, situés dans la ville de Aïn-Sefra, et la station thermale de Aïn-Ouarka. De même que l'aménagement et l'extension de trois autres zones touristiques. Ces projets inscrits il y a plus d'une dizaine d'années dans les différents programmes tardent à se réaliser, malgré l'existence des commodités et des structures d'accueil. La ville reste, cependant, le parent pauvre des autres régions du pays que seul un nouveau découpage administratif pourrait sauver, estiment les Sefraouis. B. Henine