La pluie se fait rare depuis décembre dernier. Le spectre de la sécheresse plane-t-il déjà dès la mi-janvier, ou est-il prématuré d'évoquer cette situation ? Les agriculteurs ne s'inquiètent guerre. Pour eux, il est tôt de parler de risque de sécheresse. Au contraire, affirment-ils, ces jours d'éclaircies jouent en faveur des fellahs qui s'apprêtent à planter certaines cultures. Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Après un mois de novembre très pluvieux, le mois de décembre a été pauvre en pluies. Un manque de précipitations qui a également caractérisé les deux premières semaines de ce mois de janvier. Même si l'hiver n'est qu'à sa moitié, le risque de sécheresse commence à susciter quelques inquiétudes. Pour les agriculteurs, il n'est pas encore temps de s'inquiéter. «Il est très tôt de parler de risque de sécheresse», affirme le secrétaire national de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Ahcène Guedmani. Au contraire, poursuit-il, «lorsque la terre n'est pas très humide, les agriculteurs peuvent facilement préparer le sol pour les semis». Grace à cette accalmie pluviométrique, la terre est légèrement humide et favorise ainsi la plantation de certaines cultures. «Actuellement, beaucoup de fellahs profitent de ces jours d'éclaircies pour travailler leur terre et la préparer pour planter la pomme de terre, l'oignon, l'ail,...», précise-t-il, avant de souligner que même la plantation des céréales, qui a déjà eu lieu, nécessite ces mêmes conditions. Le secrétaire national du l'UNPA rappelle, par ailleurs, que plusieurs régions du pays ont enregistré de considérables quantités de pluie depuis l'automne dernier. «Seuls les régions semi-arides et les Hauts-Plateaux ont connu une mauvaise pluviométrie», dit-il. Selon lui, le risque de sécheresse est tributaire du taux de pluviométrie qui sera enregistré entre fin février et début mars prochains. «C'est à partir de cette période qu'il faut commencer à s'inquiéter du manque de précipitations et du risque de sécheresse. Les plantations de céréales nécessitent à ce moment de l'eau pour l'irrigation complémentaire. D'autant que toutes les surfaces de céréaliculture ne sont pas couvertes par un système d'irrigation», explique-t-il. En attendant, les agriculteurs croisent les doigts et redoublent leurs prières pour que les pluies soient au rendez-vous entre février et mars prochains. Ry. N.