Seuls 6% des terres sont irrigués, un taux très faible pour une région à climat semi-aride. Oum El-Bouaghi, une wilaya à vocation agro-pastorale, dispose d'une économie basée sur la pratique de la céréaliculture et de l'élevage. Ces deux activités demeurent cependant tributaires de la pluviométrie ne dépassant guère les 350 mm dans cette région semi-aride qui se retrouve souvent menacée de sécheresse, notamment lorsque les pluies manquent durant la période février-mars. En dépit de l'activité céréalière ancestrale, les agriculteurs ne daignent toujours pas à la moderniser en utilisant des techniques culturales, des engrais, des fertilisants et autres, afin d'augmenter les rendements. Dans cette région des Aurès, on continue à semer les grains de céréales et attendre la générosité du ciel. Cette manière de faire persiste, malgré les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation initiées à maintes reprises par les diverses structures de soutien et de suivi de l'activité agricole, à l'exemple de la DSA, la Chambre d'agriculture et autres. Alors que de nombreux fellahs estiment que seule l'irrigation peut assurer un développement de la filière agricole, diversifier les productions, en intensifiant le maraîchage à même de créer une nouvelle dynamique agricole, 6% des terres sont irrigués, soit 23 000 ha pour une SAU de 360 000 ha. Un taux très faible pour une région à climat semi-aride. Le taux en question est concrétisé grâce à l'irrigation qui se pratique au périmètre de Ksar Sbahi de superficie de 1970 ha, aux 3200 puits et 530 forages profonds. Selon des sources concordantes, plus de 40 fellahs ont reçu dernièrement les autorisations de forage et une aide de 8000 DA pour le mètre, en plus des équipements d'irrigation. Néanmoins, c'est l'apport des eaux du transfert du barrage de Beni Haroun (Mila) vers le barrage d'Ourkis qui est attendu avec impatience par les agriculteurs pour l'irrigation de plus de 3000 ha. La wilaya d'Oum El-Bouaghi comptabilise plus de 23 000 fellahs adhérents à la Chambre d'agriculture réputés pour l'agriculture traditionnelle qu'est la céréaliculture dans laquelle activent près de 10 000 agriculteurs, contre seulement près de 900 pratiquant le maraîchage et près de 12 000 autres versés dans l'élevage. Cependant, les effets de la sécheresse à l'exemple de celle de 2016/2017 sont très ressentis en matière de disponibilité de semences, notamment l'orge, pour lesquelles la wilaya comptabilise un réel déficit qui la contraint à faire appel à d'autres régions telles que Tiaret et Djelfa pour assurer la disponibilité des semences pour la campagne agricole de l'année en cours. K. Messaad