Le ministère de l'Education nationale n'apportera aucun changement à l'organisation de l'année scolaire en cours, si la reprise des cours se déroule dimanche prochain, comme convenu. Nabil Bendeddouche, inspecteur central au ministère de l'Education nationale, estime que la période des quinze jours, durant laquelle les écoles ont été fermées, en raison de la pandémie, n'impactera pas le déroulement du programme et, jusqu'à présent, les trois trimestres sont maintenus. Cependant, si le comité scientifique décide d'une nouvelle prolongation, le département de Belabed sera amené à envisager d'autres scénarios pour s'adapter. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère de l'Education nationale ne s'inquiète pas pour l'avenir de l'année scolaire. Du moins pour le moment. En effet, selon l'inspecteur central du ministère de l'Education nationale, « pour le moment, la situation peut être gérée sans changement ». Mais à condition qu'il n'y ait pas de nouvelle prolongation de fermeture et que la reprise soit maintenue pour dimanche prochain. « Si tout rentre dans l'ordre d'ici dimanche prochain, nous restons sur la même organisation de l'année scolaire. Le programme a bien avancé et nous allons maintenir les trois trimestres», a déclaré Nabil Bendeddouche qui est intervenu, lundi soir, sur la chaîne de la Télévision nationale. Cependant, si la situation sanitaire n'évolue pas favorablement et que la décision de la fermeture des écoles soit prolongée au-delà du 6 février prochain, l'organisation de l'année scolaire va évidemment connaître un chamboulement pour raccourcir le programme scolaire annuel. M. Bendeddouche n'évoquera pas les éventuels scénarios mis en place pour pouvoir s'adapter à la situation, ni comment ils comptent pouvoir organiser les examens nationaux dans les temps. Le département de Belabed préfère s'en tenir, pour l'instant, au calendrier de reprise du 6 février prochain. Les syndicats, sont, cependant, moins optimistes. Selon eux, même si la reprise se fait dimanche prochain, le programme scolaire ne sera jamais finalisé. Jusqu'à présent, attestent-ils, il y a seulement 35% du programme qui a été réalisé. Le deuxième trimestre n'a pas été entamé dans la majorité des établissements. «Oui, il n'y a aucun changement qui pourra être apporté à l'année scolaire en raison de tous les retards qu'elle a connus puisque nous n'avons pas encore commencé le deuxième trimestre. Il y a à peine deux semaines qui ont été consommées dans certains établissements qui ont avancé. Les élèves vont devoir entamer directement les devoirs et les examens à la reprise et le programme ne sera jamais finalisé même s'il n'y aura pas une prolongation de fermeture», atteste Boualem Amoura, porte-parole du Satef. Selon lui, «il y a entre 30 et 35% du programme qui a été réalisé, ce qui équivaut à un seul trimestre, il reste 65% du programme qui ne pourra jamais être finalisé avec le temps qui reste, sans oublier le mois de Ramadhan qui arrive et où les séances sont réduites». Selon ce syndicaliste, le programme de l'année scolaire est «irrécupérable» et ce, même si le ministère de l'Education décide d'exploiter les deux semaines des vacances de printemps. «A part si l'on décide de bâcler les cours, comme cela arrive souvent.» S. A.