Alors que deux procès liés aux affaires de corruption (Ali Haddad et Khalida Toumi) ont été reportés ce jeudi par le tribunal de Sidi-M'hamed, deux autres affaires sont programmées devant le même tribunal au courant de cette semaine (Djamila Tamazirt et Abdelwahid Temmar). Karim Aimeur – Alger (Le Soir) –L'ancien président de l'organisation patronale le Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, devait se présenter jeudi à nouveau devant les magistrats du tribunal de Sidi-M'hamed. Le patron de l'ETRHB est, en effet, poursuivi dans une énième affaire de corruption, comme il en existe plusieurs, liée cette fois-ci à la conclusion, en 2008, d'un marché de réalisation du projet de dédoublement du chemin de wilaya de Aïn Defla et de son raccordement à l'échangeur de l'autoroute Est-Ouest. Mais en raison de l'absence de plusieurs accusés laissés en liberté, le juge du Pôle pénal économique et financier de Sidi-M'hamed (Alger) a accédé à la demande de la défense de reporter le procès au 17 février en cours. En plus de Ali Haddad, cette affaire implique les deux anciens ministres des Travaux publics Ammar Ghoul et Abdelkader Kadi, ainsi que d'autres responsables du même secteur qui sont poursuivis pour octroi de privilèges injustifiés, abus de confiance et infraction à la loi. Ali Haddad, dont la proximité avec l'entourage de l'ex-Président n'est un secret pour personne, est déjà condamné dans plusieurs autres affaires de corruption. Le même tribunal a reporté un second procès lié à la corruption et programmé pour la même journée de jeudi. Il s'agit de l'affaire de l'ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, poursuivie pour des chefs d'inculpation liés à la corruption, renvoyé au 17 février en cours. Le report de ce procès intervient à la demande du collectif de la défense suite au retrait d'un avocat de l'un des accusés dans cette affaire. L'ancienne ministre de la Culture, qui se trouve depuis novembre 2019 en détention provisoire à la prison de Koléa, est poursuivie pour abus de fonction, dilapidation de deniers publics et octroi d'indus avantages. Plusieurs responsables du secteur de la culture sont également poursuivis dans cette affaire, notamment ceux qui étaient en charge de la gestion des manifestations culturelles durant la période où Khalida Toumi était à la tête du secteur, dont celle de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» en 2011. Soulignons que Khalida Toumi est l'un des rares ministres de Bouteflika à bénéficier du soutien d'un parti politique, à savoir le PT qui a dénoncé sa détention, estimant que son affaire est politique. Toujours au chapitre des procès impliquant les anciens ministres de Bouteflika, deux affaires sont au programme du tribunal de Sidi-M'hamed pour cette semaine. Il s'agit du procès de l'ancienne ministre de l'Industrie, Djamila Tamazirt, qui doit avoir lieu ce jeudi 10 février. Elle est poursuivie avec d'autres accusés pour abus de fonction et octroi d'indus privilèges. Le procès de l'ancien ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelwahid Temmar, est également prévu ce 10 février. Il est poursuivi notamment pour abus de fonction, détournement de terres de leur vocation agricole et octroi d'indus avantages, lorsqu'il était wali de Mostaganem. K. A.