Plusieurs cas de réinfection au virus de Covid-19 sont recensés ces derniers temps. Beaucoup de patients guéris récemment ont été contaminés à nouveau. Une situation qui soulève de nombreuses interrogations. Le variant Omicron favorise-t-il la réinfection ? Peut-il échapper à l'immunité conférée par infection et réinfecter des individus préalablement atteints par le SARS-CoV-2 ? Explications. Moins virulent mais plus contagieux que ses prédécesseurs, le variant Omicron du SARS-CoV-2 présente apparemment des risques de réinfection pour les personnes qui l'ont déjà contracté. La preuve : nombre de patients guéris récemment sont testés à nouveau positif au virus de Covid-19. En l'espace de quelques semaines, certains d'entre eux, qui croyaient que leur système immunitaire mis à rude épreuve par l'Omicron, a été renforcé contre ce virus, ont carrément «rechuté» et manifesté les mêmes symptômes que ceux développés lors de leur première contamination. Cette nouvelle donnée suscite beaucoup d'inquiétudes chez la population. «Il y a beaucoup de cas de réinfection au virus de Covid-19 depuis le mois dernier. Nous constatons que des personnes ont des tests PCR positifs à un intervalle de 15 à 20 jours», affirme le Dr Lyes Akhamouk, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus. Selon lui, ces infections sont dues à un autre sous-variant d'Omicron. «Même si la deuxième infection est plus légère, les nouveaux sous-variants sont plus contagieux que l'Omicron. Les porteurs de ce virus propagent ainsi le sous-variant à des personnes qui ne l'ont pas encore eu. Il y a aussi les répercussions économiques en raison des arrêts maladies et des périodes d'isolement imposées aux porteurs», fait-il remarquer. Précisant que la majorité de ces cas ont été recensés chez des personnes qui n'ont pas été vaccinées, le spécialiste en maladies infectieuses insiste sur la nécessité de la vaccination anti-Covid-19. «Le principe de la vaccination est d'apporter une protection contre plusieurs variants du virus. Certes, son efficacité varie selon les variants mais elle apporte toujours une protection contre les formes graves. La vaccination est un dispositif de sécurité plus complet que l'immunité naturelle», explique-t-il. Le Dr Lyes Akhamouk croit fort que ces nouveaux sous-variants peuvent être une «porte de sortie» de la pandémie. Il rappelle, à cet effet, que la famille des coronaviridae compte beaucoup de souches qui se manifestent chaque année et qui engendrent de petites épidémies. «Avoir plusieurs sous-variants qui sont plus contagieux mais moins graves nous pousse à revenir à la normale», assure-t-il. Ry. N.