L'ancien gendarme Mohamed Abdellah, qui avait déserté ce corps de sécurité, avait trouvé refuge en Espagne, avant d'être expulsé fin août 2021 vers l'Algérie. Il est placé en détention provisoire à la prison militaire de Blida et poursuivi, dans plusieurs affaires, par les tribunaux militaires et civils pour de lourds chefs d'inculpation. Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – Prévu hier dimanche au tribunal de Bir-Mourad-Raïs à Alger, le procès de l'ancien gendarme ayant déserté ce corps de sécurité, Mohamed Abdellah, a été reporté au 27 février en cours. L'accusé, expulsé fin août 2021 de l'Espagne, est en détention à la prison militaire de Blida. Il est poursuivi dans plusieurs affaires avec de lourds chefs d'inculpation. Dans le dossier reporté hier, il est poursuivi pour, entre autres, publication d'informations pouvant porter atteinte à l'ordre public et publication d'informations pouvant porter atteinte à l'intérêt national. Depuis sa désertion de la Gendarmerie nationale, Mohamed Abdellah publiait régulièrement des publications sur les réseaux sociaux, avant son expulsion. Ce début février, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs a décidé de reporter au 9 mars prochain un autre procès de l'ancien gendarme qui est poursuivi, avec d'autres accusés, notamment pour «délit d'appartenance à un groupe terroriste qui commet des actes attentatoires à la sécurité de l'Etat et à l'unité nationale» et «délit de financement d'un groupe terroriste». Ce groupe n'est que le mouvement Rachad classé par les autorités algériennes comme mouvement terroriste en 2021. Mohamed Abdellah faisait partie d'un groupe de personnes activant à l'étranger et demandées par les autorités algériennes. En effet, le 22 mars 2021, le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs avait lancé un mandat d'arrêt international contre Mohamed Larbi Zitout, Hichem Aboud, Amir Boukhors, dit Amir DZ, et Mohamed Abdellah. Ils sont poursuivis, selon le communiqué du procureur de la République, dans «une grave affaire pénale d'atteinte à l'ordre public et la sécurité et la stabilité de l'Etat». Dans cette affaire partie des aveux d'un ancien terroriste ayant bénéficié des dispositions de la concorde civile, Mohamed Larbi Zitout est poursuivi, selon la même source, pour gestion et financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle. Hicham Aboud, Amir Boukhors et Mohamed Abdellah sont poursuivis, quant à eux, pour «adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, financement d'un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et blanchiment d'argent dans le cadre d'une bande criminelle». K. A.