Entre le manque de moyens au niveau des maisons du diab�tique et le non-acc�s de nombreux malades aux m�dicaments, la prise en charge en Alg�rie des personnes souffrant de cette maladie reste tr�s en de�� des normes et des attentes. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Sur les dix maisons du diab�tique existant � Alger, seulement une dispose du personnel et des moyens n�cessaires pour une bonne prise en charge des malades. Rencontr� hier en marge d�une journ�e portes ouvertes, organis�e � l�occasion de la Journ�e mondiale du diab�te, le Dr Abdelhafid Habitouche, coordinateur de la maison du diab�tique d�El-Hamma o� la rencontre a eu lieu, a dress� un constat amer de la situation. �Pour assurer une bonne prise en charge, une maison du diab�tique doit obligatoirement compter, en plus de diab�tologues, de m�decins di�t�tistes, de cardiologues, de dentistes, d�ophtalmologues, des orthophonistes et des psychologues. Quant � la disponibilit� des appareils, c�est indiscutable, elle est plus que n�cessaire�, souligne-t-il, tout en regrettant que sur les dix maisons du diab�tique pr�sentes � Alger, celle d�El-Hamma soit pratiquement la seule qui r�ponde aux normes. Du coup, assure-t-il, le centre de proximit� dont il est responsable s�est retrouv� � faire face � une surcharge de patients de loin en de�� de ses capacit�s d�accueil. Actuellement, la maison du diab�tique d�El- Hamma g�re plus de 11 000 dossiers de malades sans compter les consultations et autres cas similaires. De son c�t�, le pr�sident de l�Association des diab�tiques de la wilaya d�Alger, Fay�al Ouhada, a beaucoup insist� sur le cas des diab�tiques qui ne jouissent pas d�une s�curit� sociale et qui sont dans leur majorit� de jeunes ch�meurs. �L�Etat s�est engag�, � travers le minist�re de la Sant� et celui de la Solidarit� ainsi que la Direction des affaires sociales de la wilaya d�Alger (DAS), � prendre en charge les diab�tiques d�munis. Mais il se trouve que ces derniers sont victimes des lourdeurs administratives des services sociaux de leurs APC, qui ont la charge de r�ceptionner les dossiers pour ensuite les transmettre � qui de droit�, souligne-t-il. Pour lui, il serait absurde de priver des malades d�un rem�de qui est g�n�ralement tr�s ch�rement acquis, si l�Etat a les moyens n�cessaires pour une telle prise en charge. Enfin, il est � signaler qu�en plus de l�orientation des diab�tiques, l�int�r�t d�une telle journ�e portes ouvertes, selon les explications du docteur Habitouche, consiste en la pr�vention des complications pour ceux qui sont atteints d�un diab�te non d�clar�. Une op�ration de d�pistage de trente secondes et on a la conscience clean !