La Soci�t� alg�rienne de recherche en psychologie (SARP) organise, � partir d�aujourd�hui au Palais de la culture du Hamma, un colloque international sur le th�me des pratiques psychologiques. Le th�me retenu, selon les organisateurs de la rencontre, renvoie � une s�rie de pr�occupations, notamment celle de la qualit� de la formation et de la prise en charge des patients. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les membres de la SARP expliquent, � cet effet, que des milliers de psychologues se retrouvent sur le march� du travail sans autre bagage que la licence en psychologie clinique. Les organisateurs du colloque s�interrogent, ainsi, sur la r�action du psychologue clinicien face � son patient. �Est-il outill� sur les plans th�orique, technique et �thique pour faire face aux demandes des patients ? Ou bien est-il compl�tement d�sarm� et impuissant face � une demande de plus en plus importante ?� Selon les sp�cialistes, le probl�me de lacunes dans la formation se pose avec acuit�. �Les �chos qui nous parviennent de la pratique psychologique et nos propres observations laissent entendre que certaines pratiques sont effectivement soutenues par un cadre th�orique d�inspiration psychanalytique, d�autres se r�f�rent plut�t au cognitivisme ou au cognitivo-comportementalisme. Ils font appel, selon leur orientation, � diverses techniques : prise en charge individuelle, de couple, de groupe, de famille et peuvent faire appel � des techniques telles que la relaxation, l�EMDR ou le consulting. D�autres encore ne savent plus � quel �saint se vouer� et se replient sur des positions de conseillers, d�auxiliaires enseignants (travailler les le�ons avec l�enfant en difficult� scolaire�), de moraliste pr�chant la bonne parole� en se r�f�rant au religieux et � la morale dominante ou en pratiquant carr�ment la �Rokia��, d�clarent les sp�cialistes de la SARP. Ils assureront ainsi que �ces difficult�s et les d�rives qu�elles peuvent entra�ner sont dues au fait qu�une licence en psychologie ne donne pas les comp�tences pour s��riger en psychoth�rapeute. Or, il est demand� au psychologue d�assumer cette fonction dans les postes qui lui sont attribu�s. En outre, aucun code de d�ontologie ne vient cadrer cette profession sensible, car elle engage la sant� mentale des personnes et la responsabilit� du clinicien�. Par ailleurs, le constat fait sur le terrain par les experts d�montre que la majorit� des psychologues activent seuls, ils n�ont aucun moyen ni espace pour �changer ou discuter de leurs pratiques. Ce colloque se propose donc, selon ses organisateurs, d�aborder quelques-unes de ces questions.