Le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) ne voit aucun inconv�nient � ce que toutes les �sensibilit�s � puissent s�exprimer � travers les m�dias lourds. Il estime, cependant, que l�ouverture du champ audiovisuel doit s�accompagner d�un cahier des charges �tr�s strict� afin d��viter des d�rives. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Farouk Ksentini s�exprimait jeudi, il �tait l�invit� du forum d� El Moudjahid. Il en a profit� pour faire le point sur la situation des droits de l�homme en Alg�rie. Il consid�re que la r�admission des rapporteurs des Nations unies d�cid�e au mois de mai dernier est une r�ponse ad�quate � tous ceux qui �� l�int�rieur ou � l�ext�rieur veulent faire croire que l�Alg�rie est un �tat maffieux au moment o� il pr�tend devenir un Etat de droit�. La preuve, dit-il, la r�cente visite de la rapporteuse sp�ciale sur les droits des femmes qui a s�journ� plusieurs jours en Alg�rie et qui a pu rencontrer des acteurs de la soci�t� civile notamment. D�autres rapporteurs sont attendus, � l�instar de celui qui s�occupe des questions relatives � la libert� de la presse. A ce sujet, le pr�sident de la CNCPPDH estime que la libert� de la presse ne doit avoir pour limites que l�injure et la diffamation. Sur le point de remettre au pr�sident de la R�publique le rapport annuel sur l��tat des droits de l�homme, Ksentini consid�re que la situation s�est nettement am�lior�e, d�clarant que �l�Alg�rie de 2010 n�est pas celle des ann�es 1980�. C�est � peine si Ksentini reconna�t certaines �insuffisances� en mati�re de droits sociaux, notamment comme l�acc�s au travail et au logement. Interrog� au sujet du maintien de l��tat d�urgence, il a r�pondu qu�il s�agissait d�un arsenal juridique qui avait permis � l��poque � l�Etat de faire face au terrorisme et que hormis l�interdiction des marches, l��tat d�urgence ne constituait pas une entrave aux libert�s, m�me s�il dit souhaiter le voir lever d�s que la situation le permet. Au cours de cette conf�rence, Ksentini s�est montr� particuli�rement virulent � l��gard du Maroc, qualifi� de �voisin difficile et agressif�, utilisant �la drogue comme une arme de destruction massive contre l�Alg�rie. N. I. �Les dispositions de la r�conciliation toujours en cours� Egalement pr�sent au forum d�E l Moudjahid, le pr�sident de la cellule d'assistance judiciaire � l'application de la Charte de la paix et de la r�conciliation nationale, Merouane Azzi, a affirm� que les mesures de r�conciliation nationale �taient toujours en vigueur, r�v�lant l'existence de 120 dossiers en suspens au niveau de sept cours de justice � travers le pays.