Pour l�Ordre national des pharmaciens, la p�nurie qui mine actuellement le march� du m�dicament r�sulte principalement de l�absence de strat�gie dans le programme d�importation. L�Ordre propose, par ailleurs, une tra�abilit� du m�dicament et l�organisation de l�activit� pharmaceutique. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les fr�quentes p�nuries dans le march� du m�dicament p�nalisent les malades et mettent directement leur vie en danger, principalement les personnes atteintes de maladies graves et d�pendantes d�un traitement r�gulier. Les motifs mis en avant par la tutelle et qui concernent les probl�mes de distribution n�ont pas r�gl� pour autant le probl�me qui s�installe dans le temps. Au niveau des officines, la liste des m�dicaments non disponibles s�allonge, cr�ant un vent de panique chez les personnes atteintes de maladies chroniques. M�me sc�nario au niveau des h�pitaux, o� les malades doivent prendre leur mal en patience en attendant le d�blocage des stocks de m�dicaments. L�Ordre national des pharmaciens mettra en �vidence le fait que le march� du m�dicament est en pleine croissance depuis quelques ann�es. Ceci du fait de l�augmentation de la consommation, boost�e notamment par le syst�me du tiers payant. Toutefois, selon les membres de l�ordre des pharmaciens, il n�y a pas d�outils statistiques qui permettent d�anticiper sur les besoins de la population et de coordonner les actions en cons�quence, ceci d�autant qu�il y a des millions de r�f�rences. Par ailleurs, outre l�absence de stabilit� de la consommation, les programmes d�importation ne sont pas d�taill�s sur la quantit� et la p�riode. �Il faut un programme d�importation d�taill� dans le cahier des charges. Il faut pr�ciser que les stocks strat�giques de trois mois ne sont pas respect�s. Ils permettent pourtant d��viter les p�nuries de m�dicaments�, expliquent les membres de l�Ordre national des pharmaciens, qui imputent cette situation au programme d�importation qui limite les quantit�s import�es. �Souvent aussi dans ces m�mes programmes, les chiffres sont fantaisistes�, notent-ils, en mettant en �vidence le manque d�instruments de r�gulation plus adapt�s au secteur du m�dicament. La cr�ation de l�Agence nationale du m�dicament permettra, selon nos interlocuteurs, de r�guler le march�. Pour les professionnels, il est par ailleurs certain pour les sp�cialistes que certaines mol�cules, comme celles n�cessaires au traitement du cancer, d�pendent d�un programme pluriannuel au lieu de la programmation actuelle qui se fait annuellement. �Cela permettra une disponibilit� continue des produits et une meilleure n�gociation des prix�, selon l�Ordre des pharmaciens, qui met aussi en �vidence le probl�me de la sp�culation qui mine le march� du m�dicament, ce pourquoi il appelle � l�application de la r�glementation. Pour les pharmaciens, la r�gulation du march� d�pend, �galement, d�un assainissement de la profession � travers, notamment, le respect de la r�glementation par les grossistes en m�dicaments. L�Ordre des pharmaciens se dit en outre qu�il est attentif � une �ventuelle consultation par la tutelle dans le cadre de l�am�lioration du march� du m�dicament. Tout en conseillant une tra�abilit� du m�dicament, les pharmaciens expliquent que le m�dicament est consid�r� comme un simple produit commercial.