L�av�nement du football professionnel dans notre pays, compte tenu du constat fait sur les dysfonctionnements dans la gestion de la comp�tition, est un peu comme ce dentiste qui s�acharnerait � enlever une dent de sagesse � un patient en recourant � une paire de tenailles. Le football professionnel, encadr� par des �huiles� � l�intelligence �sup�rieure� et ex�cut� sur le terrain par des t�cherons aux antipodes de la discipline, a du vague � l��me. En fait, la donne �tait biais�e, au d�part d�j�. Le patron de la FAF a tenu � ce que le football professionnel d�marre au cours de la saison 2010/2011, �m�me si la comp�tition ne devait �tre lanc�e qu�avec huit ou dix associations �, disait-il. L�essentiel �tant que celles qui seraient sur la ligne de d�part remplissent les conditions tr�s strictes du cahier des charges. Elles sont aujourd�hui 36, dont une est issue du n�ant. Et d�un paysage lunaire d�une dizaine d��quipes, c�est � un v�ritable souk qu�a �t� livr�e la place. Ainsi la rue continue-t-elle de g�rer les clubs, les entra�neurs continuent-ils de ran�onner leurs employeurs, les joueurs de percevoir en dessous de table de l�argent de ces m�mes employeurs, les stades d��tre remplis avec des spectateurs dont la moiti� n�a pas pay� sa place, des hooligans � bombarder les acteurs sur le terrain d�s que le spectacle ne les agr�e pas et en prime l�impunit� dans la mesure o� la sanction du huis clos n�existe plus parce qu�elle est remplac�e par une amende inflig�e au club. Au Khroub, tout ce condens� de mauvais exemples existe, pr�side � la destin�e du club fanion de la ville et l�enfonce dans un climat d�l�t�re. Le pr�sident du conseil d�administration a �t� remerci� ou plut�t contraint de quitter son poste apr�s avoir �t� victime d�une campagne d�intox aupr�s des supporters ces derniers jours et, il y a quelques semaines, d�une agression physique commise par l�un des actionnaires. L�entra�neur s�accroche au sien (poste) parce qu�une v�ritable sin�cure. Explication : l�ASK est � un point du CABBA, premier rel�gable, et sur onze rencontres l��quipe n�en a gagn� que deux et fait deux matchs nuls. Or, Mohamed Tebib est r�guli�rement applaudi � Abed-Hamdani par l�ensemble du public. Qu�il s�agisse de rencontres officielles ou d�entra�nements. Il per�oit ses �moluments avant terme, autrement dit par anticipation, peu importe la nature des r�sultats, donc au m�pris de tout entendement et surtout de toute morale. M�me s�il n�affiche pas complet, exception faite de rencontres face � de grandes �quipes, comme le MCA et l�ESS, les recettes sont loin d��tre exceptionnelles, compte tenu de la resquille organis�e et/ou du recyclage de billets et du �copinage�. La violence d�une partie du public est omnipr�sente � chaque rencontre et il ne se passe pas un seul match sans qu�il y ait une bouteille en plastique jet�e sur la pelouse ou le banc des rempla�ants du club visiteur. L�overdose a eu lieu contre le MCA, lorsque Alain Michel a re�u une bouteille dans le dos. Si le stade Abed-Hamdani ne remplit pas les conditions cit�es dans le cahier des charges imparti aux clubs professionnels, en raison de sa contenance qui n�atteindra jamais le quota exigible et, ce malgr� l�am�nagement d�une autre tribune, il y a lieu surtout de souligner que s�il dispose de trois entr�es pour le public, il n�a a contrario que deux guichets de formes g�om�triques assez bizarres. L�une carr�e c�t� tribunes et l�autre ronde, situ�e � peine � un m�tre du sol et d�un diam�tre qui ne d�passe pas les 20 cm. Juste de quoi laisser passer une main qui y d�poserait l�argent et r�cup�rer le billet. Il n�existe pas de cha�ne devant cette ouverture d�un autre �ge, mais un agglutinement de personnes, g�n�rateur de toutes les tensions notamment quand les supporters des �quipes adverses sont dans l�obligation d�y� pointer. Le guichet des tribunes n�est gu�re plus enviable. Seule la forme change et au lieu d��tre rond, c�est un quadrilat�re avec des mensurations � peine plus grandes. Alors que la note m�thodologique n�1951 du 31 mai 2010 �manant de la FAF enjoint aux clubs amateurs, entre autres obligations, de pr�senter un certificat de domiciliation dans un stade d�une capacit� d�au moins 15 000 places (ramen� � 10 000 devant l�incapacit� de certaines �quipes � r�pondre effectivement � cette condition) et qui doit r�pondre aux normes d�homologation technique et s�curitaire, conform�ment � la r�glementation en la mati�re. Guichet rond du stade Abed-Hamdani faisant foi. De l�application de cette note qui s�inspire du d�cret n�06-264 du 8 ao�t 2006, quelques dirigeants de l�ASK n��taient l�, doigt sur la couture du pantalon, rien que pour appliquer, voire s�appliquer, l�instruction visant � d�signer un DG, un DFC, un DT et m�me un directeur de l�administration qui n�est m�me pas pr�vu dans l�organigramme de la FAF. Et bien entendu, � tout ce beau monde de se fixer des salaires confortables. Autrement dit, une place au soleil pour de paisibles retrait�s. Une tribune est en cours de r�alisation quoiqu�elle ne permettra jamais d�atteindre la contenance pr�vue. Le stade ne dispose pas non plus de projecteurs malgr� la ferme instruction de la f�d�ration de le doter avant la fin du mois de novembre. En fait, le cas de l�ASK n�est qu�un parmi tant d�autres. Lanc�s, le football professionnel va s�installer dans la dur�e mais toujours dans son aspect clochardis�. Avec les U17, les U20, les A� et la s�lection nationale de football, la FAF a d�autres chats � fouetter.