�S�il n�y a pas de dispositions transitoires garantissant la continuit� de l�action des missions de l�Ordre dans le projet de la nouvelle loi sanitaire, on devra attendre plusieurs ann�es pour exercer en attendant la promulgation du dispositif r�glementaire�, a d�clar� hier, M. Benbahmed, pr�sident de l�Ordre national des pharmaciens, expliquant m�me que l�ordre pourrait ainsi cesser d�exister de fait. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Expliquant hier lors d�une conf�rence de presse que l�Ordre national des pharmaciens existe dans 12 r�gions avec 228 �lus repr�sentant 12 500 pharmaciens au niveau national, M. Benbahmed a pr�sent� le nouvel Ordre issu des �lections du 24 f�vrier dernier. L�intervenant pr�cisera aussi que le bureau national de l�Ordre a �t� install� le 17 mars dernier. Il pr�cisera qu��aucune ambigu�t� n�a caract�ris� ces �lections en d�pit des accusations qui ont �t� prof�r�es contre l�Ordre�. Il rappellera, en outre, que la mission de l�instance est de r�guler l�acc�s � la profession et sa pratique. �C�est une r�gulation de la profession qui se fait � travers l�inscription. On doit veiller aux r�gles de d�ontologie pour �viter de mettre en danger la sant� des citoyens. Nous ne sommes cependant pas syst�matiquement consult�s. Nos propositions sont souvent adopt�es quelques ann�es plus tard et l�on gagnerait du temps avec une consultation r�guli�re�, a expliqu� le docteur Benbahmed. Il abordera aussi la question de l�exercice ill�gal de la profession en assurant que l�Ordre combat ce ph�nom�ne du fait que des dizaines de pharmacies, de soci�t�s de distribution et de laboratoires d�analyses ont �t� propos�s � la fermeture. Ceci notamment pour la location de dipl�mes, l�absence de pharmacien directeur technique et de pharmacien biologiste. �Ces �tablissements tenus par des non-professionnels portent atteinte � la sant� publique � travers le trafic de psychotropes, la contrefa�on, les erreurs et la vente de m�dicaments sans ordonnance, entra�nant notamment des accidents th�rapeutiques�, a averti le sp�cialiste, pr�cisant que les d�cisions de fermeture ne sont pas syst�matiquement appliqu�es. Concernant le projet de la nouvelle loi sanitaire, l�Ordre propose notamment la s�paration des trois Ordres (M�decins, pharmaciens et chirurgiens dentistes), le maintien de l�ind�pendance des ordres et l�int�gration dans l�ensemble des conseils r�gionaux, d�un pharmacien inspecteur, repr�sentant la tutelle. Le repr�sentant de l�Ordre attirera, par ailleurs, l�attention sur l�installation d�officines non r�glementaires dans certaines wilayas, comme Tipasa, Sidi Bel Abb�s et Oran, et qui assimilent les pharmaciens � de simples commer�ants. Les gardes posent aussi probl�me, selon l�Ordre, du fait que l�arr�t� minist�riel fixant les horaires d�ouverture et les modalit�s de garde des officines n�a pas �t� revu depuis 1995. Ceci en plus du fait que le week-end a �t� modifi� depuis, rappelle le docteur Benbahmed. Pour ce qui est du m�dicament, l�Ordre des pharmaciens propose de �pr�server l�activit� essentielle du producteur qui consiste en la fabrication et au d�veloppement de gammes de produits essentiels ainsi que de pr�voir des dispositions incitatives qui permettront de maintenir la pr�dominance de l�int�r�t de l�activit� de production sur la nouvelle activit� int�gr�e d�importation�. L�autre danger pour la profession, c�est aussi les �conditions p�dagogiques pr�caires et m�me d�sastreuses pour les �tudiants en pharmacie�, expliquent les sp�cialistes. L�Ordre propose, de ce fait, une sixi�me ann�e pour la formation de pharmaciens industriels, sp�cialis�s en biologie et hospitaliers notamment. Les porte-paroles de l�ordre diront enfin que les maintes demandes de rencontres avec les responsables de la tutelle sont rest�es lettre morte.