Les entreprises du b�timent, notamment celles affili�es � l�Association g�n�rale des entrepreneurs alg�riens (AGEA), sont pr�tes � relever le d�fi de la r�alisation de deux millions de logements. N�anmoins, la main-d��uvre nationale risque d��tre insuffisante, voire introuvable. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) -Les augures �conomiques semblent bons pour l�Association g�n�rale des entrepreneurs alg�riens (AGEA) qui c�l�brera le 18 juin prochain le 8e anniversaire de sa cr�ation et qui devrait s��largir � quelque 1 700 entreprises adh�rentes. Pour cette association dont le bureau national s�est r�uni jeudi dernier, le plan de charges � l�horizon 2014 est annonc� rempli en mati�re de construction de logements. Ainsi, sur les 750 entreprises membres actuellement de l�AGEA, 150 � 200 entreprises sont pr�tes � livrer entre 1 000 et 2 000 logements chacune. Soit 200 000 logements livrables sur les deux millions de logements programm�s dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Un d�fi que l�AGEA est pr�te � relever, selon son pr�sident Mouloud Kheloufi. Dans la mesure o�, selon ce dernier, l�environnement commence � s�am�liorer, l�Etat change de vision vis-�-vis des entreprises nationales et un partenariat a �t� lanc� entre plusieurs d�partements minist�riels et l�AGEA. Ainsi, le minist�re de l�Energie et des Mines affiche, selon M. Kheloufi, sa disponibilit� � faciliter l�approvisionnement en agr�gats et l�octroi d�autorisations d�exploitation. A ce propos, le pr�sident de l�AGEA note que le probl�me des mat�riaux de construction diminue d�acuit�, m�me si la sp�culation perdure, l�assainissement du march� ainsi que l�actualisation des indices des prix restent incontournables. De m�me, les entreprises du BTP pourront b�n�ficier du programme de mise � niveau, lanc� sous l��gide du minist�re de l�Industrie et de la PME et en cours de d�marrage. Concernant le d�partement de l�habitat et de l�urbanisme, l�on rel�ve la disponibilit� � r�gler les probl�mes en suspens. En d�autres termes, les entreprises du b�timent s�engagent pour la r�alisation du programme quinquennal, en termes de qualit� notamment. Cela m�me si l�on privil�gie, au sein de l�AGEA, la formule du LSP qui �a r�ussi�, note Mouloud Kheloufi qui sugg�re de reconduire cette formule en mettant en place un syst�me de contr�le au niveau local. Cela m�me si l�outil de production ne correspond pas, parfois, aux attentes en termes de qualification et que �la justice fiscale� fasse d�faut, dira Mouloud Kheloufi qui appelle � d�velopper une �politique fiscale saine�. Pour autant, la principale contrainte concerne la disponibilit� de la main-d��uvre nationale. Celle-ci risque d��tre insuffisante pour concr�tiser l�objectif pr�sidentiel, sachant que l�effectif n�cessaire d�passe largement l�effectif disponible actuellement. A raison d�un minimum de trois ouvriers par logement, l�effectif n�cessaire est estim� � 6 millions d�ouvriers, sans prendre en compte les autres sous-traitants. Or, l�on ne dispose m�me pas du tiers de ce nombre, outre l�absence d�ouvriers qualifi�s, de formation sp�cifique dans les chantiers, au-del� des questions de motivation et de r�mun�ration. En ce sens, l�on estime que l�Etat doit jouer son r�le, trouver des solutions dont l�importation r�gul�e.