De notre envoy� sp�cial � Batna, Lyas Hallas La situation qui pr�vaut chez nos deux voisins libyen et tunisien place les Groupements des gardes-fronti�res (GGF) en premi�re ligne dans la lutte contre la criminalit� dans toutes ses dimensions, le terrorisme et la contrebande notamment. Ainsi, apr�s la visite rendue il y a quelques jours aux unit�s install�es le long de la bande frontali�re avec la Libye, o� il avait annonc� la cr�ation de pr�s de 200 nouveaux postes de surveillance et la mobilisation de 2 000 gendarmes suppl�mentaires dans le Grand Sud alg�rien, d�sormais en proie aux r�seaux du crime organis� �cumant le Sahel, le commandant de la Gendarmerie nationale, le g�n�ral major Ahmed Bousteila, est en tourn�e depuis hier dans l'est du pays. En plus des inaugurations pr�vues et de l'inspection du campement d�A�n Yagout (Batna) o� les �l�ments des groupes d�intervention et de r�serve (GIR) effectuent des exercices depuis un mois d�j�, le g�n�ral major Bousteila a r�uni le staff du 5e commandement r�gional. R�union durant laquelle il a mis l'accent sur la n�cessit� d'�adapter les moyens de r�pression de la Gendarmerie nationale aux param�tres nouveaux induits par la criminalit� organis�e et sa globalisation�. Le g�n�ral major Ahmed Bousteila se rendra d�s aujourd'hui � Annaba pour une journ�e portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale et devra inspecter d'autres unit�s situ�es le long de la fronti�re avec la Tunisie, � El Tarf pr�cis�ment. Depuis la r�volution du Jasmin et le d�clenchement des hostilit�s en Libye, l'�conomie tunisienne tourne au ralenti, chose dont profitent les contrebandiers des deux c�t�s de la fronti�re. Une situation qui a cr�� des tensions sur les march�s de l'est du pays o� les prix de certains produits de premi�re n�cessit�, comme la semoule (ayant atteint 6 000 DA dans les zones frontali�res), ont augment� de mani�re vertigineuses. Bref, la r�union a port� sur le volet technique de la d�marche � entreprendre face � la criminalit� en hausse. Il a �t� rappel� les axes majeurs du d�veloppement et de la modernisation de la Gendarmerie nationale qui �s'articulent sur deux points, en l'occurrence la pr�vention comme fondement de l'action de la GN, par la d�finition du maillage territorial en renfor�ant les capacit�s de surveillance, et la perfection des outils et m�thodes techniques et scientifiques pour mieux g�rer les situations s�curitaires de plus en plus complexes �. Des situations qui exigent l'�efficacit� dans l'action tout en prot�geant les libert�s et les droits des citoyens�. Dans ce contexte, la r�union a abord� la m�thodologie � suivre pour parer � la petite d�linquance et aussi les �dispositions � prendre pour r�gir la relation fonctionnelle entre les laboratoires de criminalistique et les unit�s op�rationnelles�. Or, les op�rations coup-de-poing devront �tre accentu�es. �Si les zones p�ri-urbaines sont trait�es actuellement par des op�rations sporadiques dites coup-de-poing, les unit�s concern�es doivent affiner les plans de surveillance g�n�rale et de s�curisation de mani�re � s'adapter aux activit�s criminelles dans chaque circonscription�, souligne-t-on. A titre indicatif, les statistiques du mois d'avril sur la criminalit� font plut�t �tat d'une ins�curit� ambiante, un peu partout � travers le pays. Les gendarmes ont enregistr� 1 260 vols, 720 affaires li�es aux coups et blessures volontaires et 28 homicides volontaires, plus d'une centaine d'affaires dont les plaignants d�clarent avoir re�u des menaces, plus de 900 affaires de crime organis� et, chose des plus inqui�tantes, 34 enl�vements.