Le pr�sident russe a rencontr� hier son homologue sud-africain en marge d'une r�union du Conseil Otan-Russie, consacr�e notamment � la Libye, o� Moscou et Pr�toria pourraient appeler l'Alliance � cesser ses raids a�riens contre le r�gime du colonel Kadhafi. Le pr�sident sud-africain Jacob Zuma a rencontr� le pr�sident russe Dmitri Medvedev dans la ville de Sotchi, sur les bords de la mer Noire, juste avant des pourparlers avec le secr�taire g�n�ral de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, dans le cadre d'une r�union du Conseil Otan- Russie au niveau des repr�sentants permanents, qui r�unira les ambassadeurs des 28 (bien 28) Etats membres de l'Otan. �J'aimerais que les repr�sentants de l'Otan entendent, � la fois de ma part et peut-�tre de la v�tre Monsieur le Pr�sident (Zuma), ce qui se passe dans ce pays�, en Libye, a d�clar� le pr�sident russe. M. Zuma a assur� de son c�t� que rencontrer les membres de l'Otan �serait tr�s utile en termes d'interaction, car ils pourraient apprendre quelles sont les pr�occupations actuelles de l'Union africaine (UA)�. Selon des responsables sud-africains, parlant sous couvert de l'anonymat, MM. Zuma et Medvedev pourraient faire une d�claration commune, appelant l'Otan � cesser ses raids a�riens contre le r�gime du colonel Kadhafi. L'Afrique du Sud avait annonc� dimanche la visite en Russie de son pr�sident apr�s un sommet de l'Union africaine durant lequel l'organisation a adopt� un texte qui doit servir de base � des n�gociations futures entre les parties libyennes. Ce texte pr�voit d'�carter le colonel Mouammar Kadhafi des n�gociations, tout en refusant d'appliquer le mandat d'arr�t de la Cour p�nale internationale contre le dirigeant libyen pour crimes contre l'humanit�. Le document n'appelle pas en outre explicitement le colonel Kadhafi � c�der le pouvoir. Il pr�voit par ailleurs le d�ploiement d'une �force de maintien de la paix�. Les rebelles ont rejet� dimanche cet accord-cadre car il �n'inclut pas le d�part de Kadhafi, de ses fils et de son cercle rapproch�, a expliqu� Abdel Hafiz Ghoga, un de leurs porte-parole. Hier, le chef du Conseil national de transition (CNT) a rench�ri qu'il n'y avait �aucune chance, actuellement ou dans l'avenir, pour que Kadhafi reste en Libye� tout en reconnaissant qu'une telle offre lui avait auparavant �t� soumise. Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, r�p�te lui � l'envi qu'il ne c�dera pas � la pression militaro-diplomatique. Son fils a�n�, Mohamed Kadhafi, a de surcro�t accus� des pays occidentaux d'avoir envoy� des commandos � Tripoli pour ��liminer physiquement� le colonel, selon le pr�sident russe de la F�d�ration internationale des �checs (Fide), Kirsan Ilioumjinov, en visite en Libye, cit� par l'agence russe Interfax. M. Ilioumjinov avait d�j� rencontr� � la mi-juin � Tripoli le colonel Kadhafi, avec lequel il avait disput� une partie d'�checs. Comme l'Afrique du Sud, la Russie cherche � jouer un r�le de m�diateur dans le conflit en Libye. Le pr�sident Dmitri Medvedev a envoy� en juin un �missaire dans ce pays pour discuter avec les deux bellig�rants. De son c�t�, fin mai Jacob Zuma, mandat� par l'Union africaine, s'�tait rendu � Tripoli pour rencontrer Mouammar Kadhafi et tenter, sans succ�s, une m�diation. La Russie s'�tait abstenue d'opposer son veto en f�vrier au Conseil de s�curit� � la r�solution 1973 qui a donn� lieu � l'intervention occidentale en Libye, mais en a ensuite d�nonc� l'interpr�tation de l'Otan.