L'Iran a envisag� hier une coop�ration plus �troite avec l'AIEA, sous condition d'un arr�t de l'enqu�te sur son programme nucl�aire controvers�, une proposition que l'agence a repouss�e estimant ne pas avoir re�u suffisamment de clarifications de la part de T�h�ran. En visite � Vienne au si�ge de l'Agence internationale pour l'�nergie atomique (AIEA), le ministre iranien des Affaires �trang�res, Ali Akbar Salehi, a souhait� la cr�ation d'un �nouveau m�canisme� pour r�gler le diff�rend entre l'Iran et l'AIEA. �Mais, l'AIEA doit d'abord dire que la premi�re �tape a �t� remplie et qu'une r�ponse a �t� apport�e aux six questions en suspens. Ceci devrait �tre dit d'une mani�re explicite�, a pr�cis� M. Salehi, � l'issue d'une rencontre avec le directeur g�n�ral de l'agence onusienne, le Japonais Yukiya Amano. L'AIEA et l'Iran avaient adopt� en ao�t 2007 une feuille de route afin d'apporter des r�ponses aux interrogations de l'agence quant � la nature du programme nucl�aire de T�h�ran : pacifique, comme l'affirme la R�publique islamique, ou visant la fabrication d'une bombe atomique, comme le soup�onnent les Occidentaux. �Le directeur g�n�ral a indiqu� (� M. Salehi) qu'il n'est pas en mesure � cette �tape de consid�rer la feuille de route accomplie�, a r�agi l'AIEA dans un communiqu�. Lors de leur entretien, M. Amano �a r�it�r� la position de l'agence sur les questions o� l'Iran ne remplit pas ses engagements comme indiqu� dans le rapport de f�vrier remis au Conseil des gouverneurs�, poursuit le communiqu�. En raison de ces soup�ons, l'Iran est l'objet d'une s�rie de sanctions internationales, tant du Conseil de s�curit� de l'Organisation des Nations unies (ONU) que de l'Union europ�enne (UE). Vis� par les sanctions internationales du temps o� il �tait chef du programme nucl�aire iranien, le ministre iranien des Affaires �trang�res peut se rendre en Europe depuis le 26 mai apr�s la suspension de son interdiction de visa par Bruxelles. Ali Akbar Salehi s'est s'entretenu plus tard hier avec son homologue autrichien, Michael Spindelegger qui a insist� sur l'importance �de surmonter le blocage� sur le programme nucl�aire et invit� l'Iran � faire des progr�s sur les droits de l'Homme. M. Spindelegger a appel� � la lib�ration de deux militantes, Maryam Majd et la r�alisatrice Mahnaz Mohammadi, arr�t�es en juin. �Aucun pays n'est parfait sur les droits de l'Homme�, a r�torqu� M. Salehi, tout en soulignant que la R�publique islamique faisait �des efforts� sur ce sujet. Une douzaine de manifestants ont �galement protest� devant le minist�re des Affaires �trang�res contre la r�ception du dirigeant iranien par les autorit�s autrichiennes. �Nous voulons r�soudre la question du programme nucl�aire et am�liorer la situation des droits de l'Homme. Pour y parvenir, nous avons besoin de dialogue�, a justifi� M. Spindelegger. Le ministre iranien a ensuite rencontr� des parlementaires autrichiens. Cette r�union a �t� boycott�e par le parti �cologiste die Gr�nen.