De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Lors du sommet en 2010 � Bruxelles, les chefs d�Etat et de gouvernement de l�Union europ�enne avaient fait appel � un concept de droit latin sui generis pour justifier leur reconnaissance, hors ONU, de l�ind�pendance du Kosovo. Depuis, cette br�che a fait un trou et semble s�imposer comme un pilier du droit international de demain. Hors la loi onusienne, port�e tant�t par l�OTAN, tant�t par des coalisions occidentales dans la structure de l�Alliance mais agissant en p�riph�rie. La Libye en est l�exemple le plus caricatural. Il y a, certes, un justif ONU, la r�solution 1973 pour l�exp�dition punitive � Tripoli. Chacune des nations et certaines coalis�es en font des lectures � part. Pour la France, le Royaume- Uni, la 19-73 n�interdit pas que l�on fasse appel � l�OTAN. L�Alliance atlantique agit, pour ce qui la concerne, comme entit� politique, autonome et, non seulement interpr�te le droit mais le dit, le dicte. Les USA en r�serve, un peu, de l�affaire Libye, laissent agir en orientant le tir. Au sens propre comme au sens figur�. Les States disent ne pas exiger le d�part de Gueddafi mais Hilary Clinton d�clare que �toute solution politique s�rieuse ne peut se r�aliser avec Gueddafi au pouvoir�. Les gestionnaires du dossier s�en chargent du reste. A ce niveau, rien n�est exclu, tout est permis. Largage d�armes et de munitions � la r�bellion, tentatives d�assassinat du �guide de la r�volution �, bombardements intensifs et discontinus de Tripoli depuis maintenant plus de quatre mois, le plus marquant reste, cependant, � venir. A r�aliser. Ou plus exactement � ne pas r�aliser. Londres et Paris, les meneurs de la guerre en Libye, ne rejettent pas - ou plus - la partition du pays. La Tripolitaine pour Gueddafi et la Cyr�na�que pour le CNT. Ce sc�nario, s�il n�est pas d�clam� haut et fort, est encourag� en sous-main, par des gorges profondes dont Bruxelles a le secret. La capitale belge, europ�enne et de l�Otan sait envoyer les ballons-sondes et lancer les avant-premi�res. C�est son �r�le� de capitale de tenter les diplomaties. Sui generis, cette entourloupe de l�UE et des USA pour faire endosser l'ind�pendance kosovare, a, depuis, semble-t-il, �t� retenu. Sait-on jamais. Le Sud-Soudan en profite, d�j�. D�autres entit�s f�d�r�es, inf�d�r�es ou en voie de l��tre, attendent d�autres en piste, le starter - qui ne peut �clater que deux puissances, les Etats-Unis d�Am�rique et l�Otan, l�Alliance atlantique. Par ailleurs, appel�e, tout simplement, le trait� de Washington. Le Sahara occidental attend depuis des ann�es le jour o� il pourra jouir d'un droit reconnu par l�ONU. L�autod�termination. Est-ce malsain et dangereux par les temps qui courent d�en r�f�rer � l�instance onusienne ? L�ONU est-elle toujours en droit de dire le droit ? Ou bien, est-ce d�j� une �poque r�volue. Washington a pris le relais de New York. L�Otan d�plume l�Otan. Le Sud-Soudan nouvellement proclam� Etat ind�pendant, pourtant, a bel et bien nou� des relations diplomatiques au plus haut niveau avec la R�publique sahraouie, la RASD. Le peuple des t�n�bres est toujours dans la course vers l�ind�pendance.