�Quelle alliance ! Quelle alliance ! Quelle alliance ! � C�est Bouteflika qui parle... La sc�ne a eu lieu au dernier Conseil des ministres, le 11 juillet dernier et c�est l� que les membres du gouvernement d�couvrent, �bahis, toute la col�re de Bouteflika contre les partis de l�Alliance et l�Assembl�e. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Pour un exploit, c�en est vraiment un ! Bravo ! Une alliance de la friperie. On aura vraiment tout vu�, r�p�tait, en hochant la t�te et en dirigeant son regard foudroyant vers les deux des trois chefs des partis de l�Alliance assis � c�t� de lui, Ouyahia et Belkhadem. ��a, c�est une alliance !� insistera encore Bouteflika, r�p�tant la phrase en arabe, chose qu�il ne fait que rarement dans les r�unions officielles. Bouteflika, selon une source digne de foi, encha�nera aussit�t, comme pour montrer tout le m�pris qu�il �prouve pour l�APN : �Vous voyez maintenant pourquoi j�ai toujours pr�f�r� l�gif�rer par ordonnance ?�. Il n�en dira pas plus et changera aussit�t de sujet, mais le message est pass�. Fin juin, pour rappel, l�Assembl�e de Abdelaziz Ziari a r�ussi enfin � faire parler d�elle en �osant� imposer un amendement. Et quel amendement ! Un lobby sp�cialis� dans l�importation de la friperie, s�vissant particuli�rement au niveau des wilayas frontali�res dans l�est du pays, avait r�ussi en effet � introduire, dans la loi de finances compl�mentaire pour 2011, un article autorisant l�importation de ces produits usag�s, pourtant prohib�s depuis 2008. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, redoublera d�ing�niosit� et mettra tout son savoir-faire �s sciences de la finance pour �pi�ger� � terme cet amendement. �Il avait r�ussi dans une premi�re phase � introduire une modification faisant que l�importation de la friperie n��tait autoris�e que par voie maritime. Ce qui maintient l�interdiction au niveau de nos fronti�res, notamment � l�est d�o� est introduit traditionnellement le gros de la marchandise �, nous confie une source gouvernementale. �Mais l� o� Djoudi a r�ussi un coup de ma�tre, c�est l�ajout consistant � pr�ciser que ledit amendement devra faire l�objet, pour son application, d�un texte r�glementaire. Et l�, ils peuvent attendre�, ajoutera notre source, ironique. Tout est donc dans ce texte d�application, carte ma�tresse entre les mains du gouvernement. Lors de l�examen de la loi de finances pour 2012, vendredi et samedi derniers, Ouyahia, sur instruction de Bouteflika, avait laiss� donc l�amendement relatif � la friperie tel quel. �Pourquoi ? Pourquoi cr�er des vagues au sujet d�un amendement inapplicable de toutes les mani�res ?� justifie notre source. �Cela donnerait l�impression que l�ex�cutif m�prise le Parlement.� Or, le gouvernement ne s�encombra pas de scrupules de ce genre pour supprimer net, l�autre amendement, certes moins m�diatis� mais tout autant indu qu�est celui relatif � l�incessibilit� du logement social participatif (LSP). Largement soutenu par l�Etat, le LSP fera l�objet d�un assaut d�un lobby, quasiment le m�me que pour la friperie qui a �r�ussi� un amendement, lors de la m�me session parlementaire et sur la m�me LFC 2011. En vertu de cet amendement, quiconque pouvait soumettre � la vente un logement LSP pour peu qu�il rembourse les 700 000 DA repr�sentant l�apport consenti par l�Etat en guise d�aide. �Or, Ouyahia surprendra tout le monde lors de la derni�re r�union en ordonnant tout simplement de supprimer cet amendement�, nous confie encore notre source. �Le Premier ministre fera remarquer, � juste titre, que l�aide r�elle de l�Etat exc�de largement les trois millions de dinars en prenant en compte les diff�rentes exon�rations fiscales dont b�n�ficie en amont et le b�n�ficiaire du logement et l�entrepreneur qui le construit.� Les initiateurs de cet amendement reviendront-ils � la charge lors de la soumission de cette loi de finances au Parlement ? Peu probable avec l�ire pr�sidentielle �voqu�e plus haut et l�approche de la p�riode tant attendue par tous, celle de la confection des listes de candidatures pour les l�gislatives. Des listes, pour rappel, confectionn�es par les chefs de parti justement�