Durant cet �t�, les communes de Bordj-Mena�el, Cap-Djinet, Th�nia, A�t- Amrane, Boudouaou et Boumerd�s ont affich� leurs listes des b�n�ficiaires de logements sociaux. Tr�s rapidement, ces municipalit�s ont v�cu des journ�es d��meutes obligeant, durant plusieurs jours, les services de s�curit� � �tre sur les dents. Des milliers de recours ont, par ailleurs, atterri sur le bureau de la commission de l�Assembl�e populaire de wilaya (APW). L�opinion publique locale suit avec beaucoup d�attention les travaux de cette commission de recours. �Des fois, les membres de cette commission seraient tent�s de couvrir, pour des raisons tribales ou au motif d�appartenance partisane avec les maires d�cri�s, les d�passements constat�s � l�affichage des listes�, tance le pr�sident d�une association d�A�t-Amrane. De son c�t�, la soci�t� civile consid�re que ce dossier est loin d��tre clos, m�me si les protestataires se sont quelque peu calm�s. En effet, dans une lettre adress�e au wali de Boumerd�s, le bureau de l�Acad�mie de la soci�t� civile fustige les autorit�s locales, accus�es de se livrer � un trafic �hont� d�habitations destin�es aux couches d�favoris�es. Selon les premi�res informations parvenues de plusieurs communes, des dizaines de logements, voire plusieurs centaines ont �t� attribu�es ill�galement. Dans la lettre envoy�e au wali, l�Acad�mie de la soci�t� civile synth�tise ces d�passements en 11 points. Dans la missive envoy�e au wali, Kamel Abb�s, on d�nonce, entre autres, l�attribution de logements � des personnes poss�dant des habitations et m�me des villas. Des individus se trouvant � l��tranger ou venus d�autres wilayas ont �t� port�s sur les listes comme le cas des fr�res de deux directeurs ex�cutifs de la wilaya. Des b�n�ficiaires ont falsifi� des fiches de paie, des certificats de r�sidence, des d�clarations aux organismes sociaux (Cnas, Casnos). Des pr�te-noms ont �t� utilis�s pour affecter plusieurs logements � une m�me famille. Certains maires ont impos� � la commission des attributaires par le seul fait que ces derniers sont militants de leur parti politique. Un repr�sentant des moudjahidine si�geant dans une commission a carr�ment fait b�n�ficier son fils. �Ce travail anarchique a abouti au d�sordre�, �crit au wali l�Acad�mie de la soci�t� civile de Boumerd�s qui esp�re que le chef de l�ex�cutif se mettra au travers de ces trafiquants et que justice sera rendue aux familles injustement exclues. Mission ardue pour Kamel Abb�s devant une administration locale et un s�rail politique gangren�s par le tribalisme, le client�lisme et la corruption dans une r�gion o� il n�y a malheureusement pas que le dossier du logement social qui est utilis� par les clans locaux pour s�emparer de tout ce qui vient de l�Etat.