Somm�s par le gouvernement d�afficher les listes des b�n�ficiaires des logements sociaux avant le 5 juillet prochain, les autorit�s de la wilaya de Boumerd�s font face � la fronde des d��us qui les accusent de mauvaise gestion de ce dossier. Hier lundi, des centaines de jeunes ont envahi le centre-ville du chef-lieu de la wilaya pour manifester leur col�re contre la r�partition des 333 logements construits au Sahel, localit� situ�e � la p�riph�rie Est de l�ex-Rocher Noir. La liste a �t� affich�e dimanche apr�s-midi. Des accusations fusent de la foule. �Ils ont donn� des appartements � des �migr�s en France. L�un des b�n�ficiaires a vendu r�cemment une villa � un milliard de centimes.� Les protestataires refusent de nous r�v�ler les noms des mis en cause. Un jeune d�nonce le fait qu�au quartier du Sahel, il y a 110 familles alors qu�une seule a �t� int�gr�e dans cette liste o� figure le chauffeur du chef de da�ra et un fonctionnaire de cette institution. C�est pr�cis�ment le chef de la da�ra qui recevait au si�ge de la commune les r�clamations des exclus, il ne pouvait donc pas r�pondre au t�l�phone. Par contre, le nouveau maire de la commune du chef-lieu de wilaya �tait absent, nous a dit l�un de ses adjoints. Il ne d�crochait pas en outre son t�l�phone. D�tournement de logements du s�isme A l�affichage, la fin de la semaine �coul�e, des noms des b�n�ficiaires de 125 logements sociaux de la commune de Th�nia, ceux qui en �taient exclus ont saisi la justice par le biais du tribunal de Boudouaou pour annuler l�op�ration. L�argument des protestataires se r�sume ainsi : ces logements ont �t� financ�s par le Fonds arabe de d�veloppement �conomique et social Fades, Arabie saoudite dans le cadre du programme de solidarit� de ce pays avec les familles victimes du s�isme de 2003. Pour rappel, l�Arabie saoudite a financ� un programme de 1 000 logements pour la wilaya de Boumerd�s. Un quota de 252 unit�s a �t� affect� � la commune de Th�nia. C�est une entreprise chinoise qui a r�alis� les habitations en question. D�but de l�ann�e 2010, 110 appartements auraient �t� affect�s aux familles sinistr�es et 26 autres aux familles qui habitaient des F1 d�o� elles ont �t� �vacu�es pour des logements plus spacieux. Ce sont des indications qui nous ont �t� fournies, en mars 2010 par l�ancien chef de da�ra ( Le Soir du 17.2.2010). En y ajoutant les 125 unit�s objet de cette liste remise en cause, nous ne trouvons pas les 252. Mais c�est ainsi que fonctionne l�administration alg�rienne. Elle ne donne jamais des informations pr�cises. Par ailleurs, ces citoyens protestataires nous ont remis une liste de huit feuillets rev�tus chacun de la signature de l�ancien chef de la da�ra de Th�nia. Dans cette liste est mentionn� ce qui suit : �Liste additive des personnes �ligibles au relogement d�finitif au programme dans la commune de Th�nia - Rouge �clatement programme 252�. Pour appuyer leurs assertions, nos visiteurs mentionnent leurs positionnements dans les b�timents. K. Loun�s par exemple, l�OPGI lui aurait affect� une habitation au 5e �tage de la cage E appartement n� 18. Les autorit�s nient, quant � elles, l�existence de cette liste. Joint par t�l�phone, Halouane Sa�d, P/APC de Th�nia, affirme que c�est la premi�re fois qu�il participe � l��laboration d�une liste de relogement. �Je vous assure qu�aucune membre de ma famille ni un proche n�a �t� inclus dans cette liste. Il y va de m�me pour mes vice-pr�sidents, � l�exception du d�l�gu� de Seghirat qui a vu son gendre b�n�ficier d�un logement. Mais la population ne d�col�re pas contre certains abus comme l�inscription du fils du coordinateur local des anciens. Ce responsable fait partie de la commission. Consid�rant la jurisprudence attest�e par l�article 45 du code communal, il y a probablement d�lit d�initi�. La liste est par cons�quent entach�e de vice de forme. Cette fronde contre la distribution des logements sociaux touche �galement les communes de Bordj- M�na�el, Cap-Djinet et Boudouaou.