Malgr� les assurances de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA), les commerces alg�rois n�ont pas tenu leurs promesses. La plupart ont baiss� leurs rideaux pendant quatre jours. De longues vacances au d�triment du consommateur. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - La notion de service public est quasiment inexistante en Alg�rie, le constat est inqui�tant d�autant plus que la b�tise se g�n�ralise et ne fait r�agir aucune autorit� du pays. Puisque cette ann�e l�A�d s�est juxtapos� au week-end, les commerces n�ont pas jug� indispensable d�ouvrir. La plupart ont baiss� rideau pendant quatre jours sans se soucier de garantir un service minimum. C�est honteux. Comme d�habitude, les citoyens ont �t� livr�s � eux-m�mes et � l�indiff�rence. �Je suis all� jeudi au march� de gros pour m�approvisionner mais tout �tait ferm�. Pour le lait, c��tait la ru�e hier matin, j�ai �t� oblig� de r�duire le quota de mes clients�, explique un jeune commer�ant � Belcourt. Dans la grande sup�rette, les stocks sont presque �puis�s. Les clients v�rifiaient la marchandise, d�autres fouinaient entre les �tals sans espoir. Pas de lait, pas de pain, pas d�eau min�rale, pas de boissons fra�ches. La liste est longue. Le service de distribution �tait �galement en cong�. �Les produits de premi�re n�cessit� ont �t� �puis�s d�s les premi�res heures. En plus, j��tais le seul qui a ouvert dans le coin�, pr�cise- t-il encore. Chez les boulangeries, c�est la catastrophe. Bousculades et queues interminables sur les trottoirs qui rappellent les ann�es de famine.�C�est pareil depuis l�A�d. C�est fatigant�, lance R�da, un p�re de famille qui attendait depuis plus d�une demi-heure devant la porte d�une boulangerie � Belcourt. Pourtant, une semaine avant les f�tes, l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens avait assur� que sur les 13 000 boulanges du pays, 8 000 se sont engag�s � assurer la production de 60 millions de baguettes de pain durant les jours de f�te. �Ce n�est pas vrai ! Tout �tait ferm� le premier jour de l�A�d, j�ai d� faire plusieurs boulangeries pour trouver du pain ! C�est fou. On veut nous faire souffrir dans ce pays�, confie R�da. Hier, il est all� faire le march�, R�da se dit d��u. Les �tals quasiment vid�s ne proposaient rien. �J�ai d� tourner en rond longtemps avant de trouver ce que je cherchais, des tomates compl�tement pourries � 100 DA, des voleurs ! C�est �reintant tout cela ! Pourtant, on nous a assur� que cette ann�e pas de p�nurie, pas de probl�mes ! Tu parles ! Des menteurs !�, l�che-t-il sur un ton blas�.