L�Ethiopie a arr�t� 29 personnes, parmi lesquelles des membres de l�opposition, suspect�es d�avoir enfreint la loi-antiterroriste du pays et d��tre membres d�un groupe rebelle, a annonc� hier le gouvernement. Les 29 personnes sont soup�onn�es �d�avoir foment� des actes criminels contraires � la l�gislation anti-terroriste�, a pr�cis� le porte-parole du gouvernement Shimeles Kemal. Selon lui, les 29 appartiennent au Front de lib�ration Oromo (OLF), un groupe rebelle que le gouvernement qualifie de terroriste. Ils sont accus�s d�avoir �t� de m�che avec l�OLF, pour poser des bombes et organiser des sessions de fabrication de bombes. Neuf des d�tenus appartiennent � deux formations d�opposition membres de la coalition dite du Medrek, dont les dirigeants ont vigoureusement rejet� les accusations du gouvernement. �Ils (le gouvernement) font cela pour emp�cher les gens de se lever pour leurs droits,� a estim� Andualem Arage, un haut cadre du Medrek. Selon lui, le gouvernement �thiopien craint une propagation du printemps arabe sur son territoire. La semaine derni�re, des dirigeants de ces deux partis d�opposition, Bekele Gerba, vice-pr�sident du Mouvement f�d�ral et d�mocratique Oromo (OFDM), et Olbana Lelisa, du Parti du Congr�s du peuple Oromo (OPC) avaient �t� arr�t�s apr�s une r�union avec l�organisation de d�fense des droits de l�Homme Amnesty international. Amnesty pr�tend que le gouvernement �utilise souvent� l�accusation d�appartenance � l�OLF pour �faire taire� les membres de l�ethnie Oromo. Les Oromo comptent pour 30% d�une population �thiopienne de 80 millions d�habitants. Ils repr�sentent le plus important groupe ethnique du pays. L�OLF a fait partie du gouvernement de transition �thiopien de 1991 � 1995, apr�s la chute du r�gime marxiste du colonel Mengistu Haile Mariam. En raison de nombreux conflits avec le Premier ministre Meles Zenawi du Front r�volutionnaire et d�mocratique du peuple �thiopien (EPRDF) il a quitt� la coalition et r�clame la cr�ation d�un Etat Oromo ind�pendant.