Le Mouvement du redressement du Front de lib�ration nationale ne l�che pas prise. Apr�s la d�monstration de force du 13 octobre dernier et l�imposante conf�rence nationale des cadres, autoris�e par le minist�re de l�Int�rieur, les redresseurs veulent d�sormais provoquer un congr�s extraordinaire du FLN. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Nous n�excluons pas l�id�e de recourir � un congr�s extraordinaire du FLN. C�est en tout cas en d�bat au niveau de la base�, affirmait, hier, le coordinateur national du Mouvement, Salah Goudjil, lors d�une conf�rence de presse tenue dans la villa de Draria, qui fait office de si�ge national. En marge de la conf�rence, le porte-parole des redresseurs, l�ancien ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara, se veut plus explicite : �Si, d�ici la fin de l�ann�e, Belkhadem reste encore � la t�te du parti, nous n�aurons plus le choix que d�aller vers un congr�s extraordinaire.� Analyse que partage l�ancien ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. Cet empressement s�explique ais�ment : il y a la contrainte temps � prendre en consid�ration car, d�j�, les �lections l�gislatives pointent � l�horizon. Si le FLN aborde ce rendez-vous dans la situation qui est la sienne aujourd�hui, il est certain de s�attendre � une catastrophe. Les tiraillements entre redresseurs et l�galistes pouvant se transformer en affrontements physiques entre militants lors de la campagne �lectorale. Toujours � propos d��lections, mais pr�sidentielles celles-l�, Goudjil est cat�gorique : �Le meeting de samedi prochain, le SG l�organise pour sa propre campagne �lectorale pour la pr�sidentielle de 2014�. Il s�agit du meeting qu�organisera Abdelaziz Belkhadem � la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf � l�occasion de la f�te nationale du 1er Novembre. En tout cas, entre les deux camps, la rupture semble d�finitive. �Si dialogue il y a, cela ne doit plus �tre un t�te-�-t�te entre Belkhadem et moi. Cela doit se faire publiquement et en pr�sence de la presse. Je lui lance m�me le d�fi de m�affronter dans un d�bat public.� En attendant, on parle de tribunaux et de plaintes : �S�ils d�posent plainte contre nous comme ils le disent, ils nous rendront le plus grand des services�, r�pondra Goudjil � une question o� l�auteur affirmait que la direction du FLN aurait d�pos� plainte contre les trois membres du Mouvement ayant sign� la demande d�autorisation de la conf�rence du 13 octobre dernier. �Me concernant moi et Mohamed Seghir Kara, nous sommes m�me pr�ts � demander au pr�sident de l�APN de proc�der � la lev�e de notre immunit� parlementaire si jamais le d�p�t de cette plainte venait � se confirmer�, encha�nera le conf�rencier. Bouteflika dans tout cela ? C�est la question fondamentale dans toute cette histoire. Pr�sident du parti depuis 2005, rien, absolument, ne se fait au niveau du FLN ni au nom du parti sans lui. Et c�est, au final, de sa position que d�pendra l�issue de ce conflit. Ainsi, en ordonnant au ministre de l�Int�rieur d�autoriser la conf�rence du 13 octobre, Bouteflika aura cherch� �� transmettre un message tr�s clair � Belkhadem. C��tait un net rappel � l�ordre. Mais attention, conclure que le pr�sident a d�finitivement l�ch� Belkhadem serait aller vite en besogne�, nous confie une source tr�s bien inform�e.