Multipliant les d�clarations, tirant � boulets rouges sur les islamistes, jetant en p�ture des associations, Louisa Hanoune est sur tous les fronts. A l�approche des l�gislatives, assumant sa l�gendaire proximit� avec le pouvoir, c�est tout naturellement qu�elle se tourne vers le pr�sident de la R�publique pour exiger le respect de la sanction des urnes. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Son offensive, la secr�taire g�n�rale l�a entam�e en ciblant Abdellah Djaballah. Alors que ce dernier attendait l�agr�ment de son parti politique, il a fait l�objet d�une attaque en bonne et due forme. L�opinion publique apprenait, alors, que celui qui se r�clame leader de la mouvance islamiste faisait des offres de services � des officines �trang�res. Ce n��tait que le premier acte d�une v�ritable campagne contre un courant avec lequel elle ne cachait pas ses accointances. Le Parti des travailleurs, bel et bien signataire du trait� de Rome, serait-il en train de solder ses comptes avec la mouvance islamiste ? Non, r�pond-elle, affirmant n�avoir pas de probl�mes personnels avec Djaballah. Second acte, Hanoune livre quatre associations en p�ture : elles sont accus�es d��tre soutenues par des agences am�ricaines. Des d�clarations faites dans un climat de pr�campagne �lectorale. Des �lections au cours desquelles le PT dit vouloir peser de tout son poids. Se qualifiant d�alternative aux islamistes et aux opportunistes de tous bords, la num�ro un du PT s��tait, � l�occasion de l�examen des diff�rentes lois pr�sent�es � l�APN dans le cadre des �r�formes�, fait d�autres ennemis. Le FLN avait fait l�objet de critiques acerbes pour son r�le jou� dans la modification des textes pr�sent�s. Le parti avait �t� point� du doigt par la secr�taire g�n�rale du PT qui avait soutenu dans leur majorit� les textes propos�s par le pr�sident de la R�publique. Un moindre mal, consid�rait-elle, m�me si elle admettait que les r�formes avaient finalement �t� d�voy�es. C�est vers le pr�sident de la R�publique qu�elle s�est adress�e, demandant un rattrapage des textes. Hanoune avouait avoir discut� de la question avec Bouteflika lors de la c�r�monie du 1er Novembre. Elle demandait au pr�sident une seconde lecture des textes adopt�s par le Parlement. Hanoune avait cru d�celer chez le pr�sident une intention d�acc�der � sa demande mais force est de constater que sa requ�te est rest�e sans suite. C�est encore une fois vers le pr�sident que la premi�re dame du PT se tourne pour demander davantage de garanties pour la tenue des �lections l�gislatives. Fid�le � sa posture d�opposante, assumant une certaine proximit� avec le pouvoir, Hanoune tente, une fois de plus, d�expliquer comment elle ne fait pas confiance au gouvernement mais croit en la capacit� du pouvoir � offrir les conditions n�cessaires � la tenue d��lections libres. Des contradictions qu�elle assume ouvertement. C�est notamment le cas lorsque apr�s avoir critiqu�, vilipend� l�actuel l�gislature, elle n�a pas joint le geste � la parole en se retirant de l�Assembl�e populaire nationale. A tous ceux qui lui posent la question, Hanoune r�pond que sa position est tout � fait d�fendable puisque, dit-elle, son parti ne peut pratiquer la politique de la chaise vide et qu�il a le devoir de faire entendre sa voix dans l�h�micycle m�me si cette derni�re est �touff�e par celle d�une majorit� qui ne partage pas tous les combats du Parti des travailleurs. Ce dernier se pr�pare � peser de tout son poids lors des prochaines l�gislatives m�me s�il ne re�oit pas les garanties tant r�clam�es par sa premi�re responsable.