C�est dans la soir�e de dimanche que le verdict est tomb� dans l�affaire de l�assassinat de la jeune �tudiante Z. Hadjer, �g�e au moment des faits de 23 ans, que jugeait depuis la matin�e le tribunal criminel de Annaba. Le principal accus� dans ce meurtre, Mourad B., la trentaine, a �t� condamn� � perp�tuit� alors que son ami et complice dans cet assassinat, Hocine S., 35 ans, a �t� condamn� � quinze ans de prison ferme. Le tribunal a par contre prononc� l�acquittement des 5 autres coaccus�s dont la m�re de Mourad B. D�s la matin�e, la salle d�audience du tribunal criminel de Annaba �tait bond�e. Outre les membres de la famille de la victime et celle de l�accus�, une foule nombreuse tenait � assister au proc�s de ce crime qui a mis en �moi � l��poque la population de Annaba. Dans le pr�toire se tenaient les avocats de la d�fense et de la partie civile, une douzaine. Les faits remontent � la matin�e d�un certain 25 mai 2010 � la cit� du 5 Juillet, (exles Hongrois) de Annaba. Selon l�acte d�accusation, vers 7h15 de cette matin�e, Mourad B., ayant aper�u Z. Hadjer qui sortait de chez une parente, s�est rapproch� d�elle, mais celle-ci tenait � l��viter. S��tant rendu compte qu�elle ne voulait pas lui adresser la parole, ce dernier a sorti un poignard pour lui porter plusieurs coups dans des endroits vitaux. Au m�me moment, deux t�moins de la sc�ne � un fonctionnaire qui s�appr�tait � rejoindre son lieu de travail et un commer�ant se tenant devant son bien � ont entendu les cris de la victime et aper�u l�assassin. Ils ont accouru mais Hadjer Z. �tait agonisante. Apr�s son forfait, B. Mourad est remont� dans un v�hicule stationn� non loin des lieux et que conduisait son ami. Pr�sent au box des accus�s, le mis en cause dans cet assassinat � l�arme blanche de celle qu�il voulait prendre pour �pouse contre sa volont� et celle de ses parents, selon ses derniers, avait reconnu avoir port� des coups de couteau � la victime. Selon lui, �il n�y avait pas pr�m�ditation�, mais qu�il �tait plut�t dans un �tat second, aveugl� par le m�pris de la victime. Six autres personnes, dont la propre m�re de Mourad B., comparaissaient au titre d�accus�s dans cette affaire. Dans l�arr�t de renvoi, il est en effet reproch� aux accus�s la constitution d�une bande de malfaiteurs dans le but de commettre un crime, un homicide volontaire avec pr�m�ditation et guet- apens, la participation dans la pr�paration et l�ex�cution d�un homicide, l�incitation � commettre un homicide ainsi que le d�lit d�avoir cach� un individu tout en sachant qu�il est l�auteur d�un crime. Pour sa part, le p�re de Hadjer accusait, dans une plainte d�pos�e avant la date fatidique, B. M. de l�avoir menac� de mort s�il refuse de la lui marier ou de retirer sa plainte. Celle-ci est relative � un viol qu�aurait subi la victime. Est-ce que l�auteur du meurtre est le m�me qui a commis ce viol et qu�il voulait r�parer en demandant sa main, une question qui reste pos�e. S�adressant au pr�sident Mamene qui menait la s�ance avec doigt�, la m�re de B. M. dira : �Monsieur le pr�sident, une maman peut-elle inciter son fils � commettre un crime. C�est plut�t nous qui sommes constamment menac�s par les membres de cette famille.� Le repr�sentant du minist�re public avait requis une peine de prison � perp�tuit� pour Mourad B., 20 ans de prison ferme pour S. Hocine et 5 ans pour les 5 autres coaccus�s, dont la maman de Mourad. Ce r�quisitoire a �t� suivi des plaidoiries de la douzaine d�avocats de la partie civile et de la d�fense. Ce proc�s constitue la premi�re affaire trait�e par la cour de justice de Annaba lors de sa premi�re session criminelle pour cette nouvelle ann�e 2012. Celle-ci, ouverte ce dimanche 19 f�vrier, se poursuivra jusqu�au 29 mars 2012. Elle aura � traiter quelque 81 autres affaires inscrites au r�le. Il s�agit notamment d�affaires ayant trait � des homicides volontaires, tentative d�incendie volontaire, rapt suivi de viol et autres atteintes aux bonnes m�urs. Le r�le comporte �galement des affaires de crime en relation avec l�argent tels les vols caract�ris�s, la fraude et l��vasion fiscale, etc. Les autres affaires qu�aura � traiter la cour de justice de Annaba lors de cette session sont relatives � la constitution de bandes de malfaiteurs dans le but de commettre des crimes contre les biens et les personnes.