Sur les 35 000 importateurs inscrits au registre du commerce, 15 000 figurent sur le fichier national des fraudeurs. C�est le chiffre donn�, hier, par le directeur g�n�ral du contr�le �conomique et de la r�pression des fraudes au minist�re du Commerce. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les pouvoirs publics sont impuissants devant le commerce informel. En t�moigne ce chiffre de 155 milliards de dinars de transactions commerciales sans facturation enregistr�es ces trois derni�res ann�es. Ce chiffre est encore loin de refl�ter la r�alit� puisqu�il ne repr�sente que 20% du volume r�el, selon Abdelhamid Boukahnoun, directeur g�n�ral du contr�le �conomique et de la r�pression des fraudes au minist�re du Commerce. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Cha�ne III, M. Boukahnoun a indiqu� que de nouvelles m�thodes d�intervention seront mises en place afin de minimiser le volume de l�informel. �Nous allons travailler sur la base des documents et constituer notre propre fichier pour cibler la fraude�, a-t-il soulign�. Les importateurs sont nombreux � enfreindre la loi. Ils sont d�ailleurs qualifi�s de �grands fraudeurs� puisque sur 35 000 importateurs, 15 000 sont inscrits sur le fichier national des fraudeurs d�tenu par la direction g�n�rale des Imp�ts. 12 000 sont inscrits pour non-d�p�t des comptes sociaux et plus de 3 000 sont concern�s par des pratiques commerciales non transparentes. Selon l�invit� de la radio, la plupart des produits commercialis�s non-conformes proviennent de l�importation. Il est donc, dit-il, n�cessaire de proc�der � �l�assainissement du commerce ext�rieur en identifiant l�ensemble les importateurs�. Selon le m�me responsable, 527 000 infractions li�es aux pratiques commerciales et � la qualit� ont �t� enregistr�es ces trois derni�res ann�es. Ces infractions, li�es au d�faut de facturation, l�exercice de l�activit� en dehors du local commercial, d�faut d�affichage des prix, location du registre du commerce, l�exercice de l�activit� en dehors de l�activit� l�gale et la vente ou la revente des mati�res premi�res destin�e � la production, ont engendr� la fermeture de plus de 31 000 commerces. Sur un autre volet, l�intervenant a indiqu� que sur les 160 000 infractions enregistr�es l�ann�e derni�re, 31%, soit 28 300, concernent le d�faut d�affichage des tarifs. 29% sont li�es au d�faut de d�p�t de comptes sociaux et 8 211 concernent le d�faut de registre du commerce. Reconnaissant que ce n�est pas facile de cibler les interventions avec seulement 7 000 agents de contr�le exer�ant au niveau national, ce responsable dira que ce nombre sera port� � la fin du quinquennat � 11 000 agents. S�exprimant sur le recul de l�utilisation des ch�ques dans le paiement des transactions commerciales, il dira que les conditions ne sont par encore r�unies au niveau des banques.