La composition de la nouvelle Assembl�e populaire nationale n��tant plus un secret, le nom du successeur d�Ouyahia alimente les discussions. Les cartes sont entre les mains du pr�sident de la R�publique. Choisira-t-il la continuit� ? Optera-t-il pour Belkhadem ou pr�f�rera-t-il un technocrate ? Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Comme le veut la tradition, et sans qu�aucun texte l�y contraigne, Ahmed Ouyahia remettra la d�mission de son gouvernement d�s l�installation officielle de la nouvelle Assembl�e. Le pr�sident de la R�publique aura alors la latitude de l�accepter ou pas. Quelles sont � l�heure actuelle ses intentions ? Reconduira-t-il Ouyahia dans ses fonctions ? La piste para�t plausible pour plusieurs observateurs qui y voient une volont� de continuit� et une mani�re de �d�dommager� le RND qui se contentera de jouer les seconds r�les � l�APN face au raz-de-mar�e du FLN. Ouyahia aura alors � �remanier � son gouvernement � poursuivre son action. Mais d�autres pistes sont � explorer. Le pr�sident de la R�publique pourrait opter pour un Premier ministre FLN. Non pas que la Constitution l�oblige � puiser dans le vivier du parti majoritaire comme c�est le cas dans les r�gimes parlementaires mais pour respecter une tradition qui a vu jusque-l� le RND et le FLN se disputer tour � tour le poste. Dans ce cas de figure deux options sont possibles. Bouteflika pourrait faire appel � un Belkhadem rompu � cet exercice mais il peut �galement prendre option pour un technocrate qui aura la mission de mener � bien la politique du pr�sident dans un contexte marqu� par des �ch�ances importantes comme la r�vision de la Constitution. Les tractations vont certainement s�intensifier afin qu�un consensus � souvent difficile � atteindre � soit r�alis� autour du choix de la personne qui aura � mener � bien cette t�che. Le choix des ministres fera probablement l�objet d�autant de tractations avec ce souci du savant dosage entre tendances politiques. La Constitution a en la mati�re donn� feu vert au pr�sident de la R�publique. L�article 77 stipule clairement que �le pr�sident de la R�publique nomme le Premier ministre et met fin � ses fonctions�. Il ne peut �en aucun cas d�l�guer le pouvoir de nommer le Premier ministre, les membres du gouvernement, ainsi que les pr�sidents et membres des institutions constitutionnelles pour lesquels un autre mode de d�signation n�est pas pr�vu par la Constitution�. Dans l�article 79 de la Constitution, il est dit que �le pr�sident de la R�publique nomme les membres du gouvernement apr�s consultation du Premier ministre. Le Premier ministre met en �uvre le programme du pr�sident de la R�publique et coordonne, � cet effet, l'action du gouvernement. Le Premier ministre arr�te son plan d'action en vue de son ex�cution et le pr�sente en Conseil des ministres�. Les t�ches du Premier ministre sont bien balis�es dans l�article 85 qui �outre les pouvoirs que lui conf�rent express�ment d�autres dispositions de la Constitution, le Premier ministre exerce les attributions suivantes : il r�partit les attributions entre les membres du gouvernement, dans le respect des dispositions constitutionnelles, il veille � l�ex�cution des lois et r�glements, il signe les d�crets ex�cutifs apr�s approbation du pr�sident de la R�publique�. Des t�ches que le futur Premier ministre effectuera sous l��troite surveillance du pr�sident de la R�publique et un tout relatif contr�le des parlementaires.