Cette ann�e, notre pays va c�l�brer son 50e anniversaire de l�ind�pendance dans une conjoncture particuli�re, que ce soit sur le plan national ou international. Des foyers de tension et de m�contentement populaire se propagent comme du feu sur le territoire national, ainsi que le raz-de-mar�e qui s�abat sur les dictateurs et monarchies arabes dans le but de changer la donne g�ostrat�gique du Moyen- Orient et de l�Afrique du Nord. Malheureusement, le pouvoir alg�rien n�a pas pris une place dans ce train de l�histoire, pr�f�rant rester au quai sous pr�texte que l�Alg�rie a d�j� fait son printemps, � savoir l�ouverture d�mocratique de 1988 avec un multipartisme d�j� install� depuis 22 ans. Aujourd�hui, le constat est amer : avec toutes les richesses de notre pays, l�Alg�rie n�arrive pas � se retrouver surtout quand il s�agit de compter le nombre de ch�meurs et mendiants qui demandent la charit� dans nos villes et villages. Ce paysage douloureux fait partie de notre quotidien. Nous, les jeunes, nous sommes fiers de ce grand pays plein d�hommes sinc�res et honn�tes qui sont les h�ritiers de ceux qui ont fait son histoire comme Krim, Khider et Boudief ainsi que le d�funt pr�sident Houari Boumedi�ne, qui a fait de la justice sociale son cheval de bataille (le fils de fellah ne deviendra pas fellah). Il a nationalis� les hydrocarbures de l�Alg�rie le 21 f�vrier 1971 consid�r� par notre peuple comme une ind�pendance �conomique. Durant les ann�es soixante-dix, l�Alg�rie a mis en place un vaste plan pour l�industrialisation de son �conomie dans tous les domaines notamment la m�canique, le textile et la sid�rurgie, Consid�r�s comme des biens qui appartiennent au peuple alg�rien. L�Alg�rie de cette �poque avait �merveill� le monde entier, jouissant d�un respect et d�une consid�ration, elle a �t� le porte-parole des pays non align�s, aidant m�me l�Espagne et le Portugal, �conomiquement en difficult�. Ce r�ve n�a pas dur� longtemps laissant la place � un cauchemar sans fin ni merci. Une mauvaise gestion caract�ris�e a pris la place de la comp�tence pendant le milieu des ann�es quatre-vingt, et au moment du choc p�trolier, l�Alg�rie importait des bananes avec l�argent du peuple au d�triment de son avenir et celui des g�n�rations futures. Un pays debout gr�ce � ses enfants rest�s fid�les aux valeurs de 1954 Le typhon FMI et la Banque mondiale ont d�stabilis� compl�tement notre �conomie pendant une p�riode cruciale de notre histoire contemporaine ; ajoutez � cela un terrorisme qui s�est acharn� contre notre peuple et ses institutions. L�Alg�rie se trouve toujours debout gr�ce � ses enfants rest�s fid�les aux valeurs de Novembre 1954. Pouss�s malgr� notre gr� � parcourir un chemin �conomique dict� par la conjoncture et les obligations prises vis-�-vis des institutions financi�res internationales, le r�sultat est la liquidation de nos entreprises � un dinar symbolique L�h�morragie ne s�arr�te pas l� car toute l�armada de cadres form�s par l�universit� alg�rienne pour lesquels elle a d�pens� des milliards se trouve pouss�e � l�exil, forc�s malgr� eux et des pays occidentaux profitent de cette richesse humaine sans le moindre effort. Ce vent de protestation qui souffle sur notre pays est un signe de fatigue et de m�contentement populaire surtout quand il s�agit des secteurs aussi sensibles que la justice, l��ducation et la sant�. En 2012, notre �conomie n�arrive pas � d�marrer, elle est touch�e par une tumeur et ses m�tastases se sont propag�es � tous les secteurs. Pour nous, l�id�al �tait de s�adapter au nouvel ordre �conomique mondial apr�s la chute du mur de Berlin car l�ouverture politique sur le monde ext�rieur est salutaire mais �conomiquement il fallait garder cet outil de travail (les entreprises publiques) et de le d�velopper comme l�ont fait la Chine, le Vi�t Nam et la Malaisie qui ont su diversifier leurs �conomies. Ces Etats, malgr� la crise �conomique mondiale impitoyable, ne sont pas touch�s comme le sont la zone euro et les USA. En Alg�rie, la paix sociale est achet�e avec une partie de la rente p�troli�re qui a �chapp� � la corruption. Des sommes importantes sont d�pens�es dans l�import- import au d�triment de la cr�ation de la richesse. Pour rem�dier � ce chaos, nous voulons un secteur public fort bas� sur une gestion transparente par de jeunes cadres instruits et comp�tents ayant l�amour de la patrie. Par ailleurs, all�ger les lois sur l�investissement en mettant au service de nos partenaires le foncier industriel dans le but de sauver notre �conomie de sa situation d�impasse ainsi que la cr�ation des postes d�emploi pour nos jeunes. Avoir de l�ambition et vivre heureux sur notre terre glorieuse est un acte l�gitime car nous voulons un avenir meilleur pour nous et nos enfants dans une Alg�rie saine et propre sans la tchipa et la chekara, maladies qui ont suc� notre pays.