Un ami � moi, connu dans le giron litt�raire pour une production prolifique par le pass� et membre fondateur de la d�funte revue Ruptures, a post� � mon adresse cet �crit qui m'a donn� une id�e de peaufiner un papier sur les progr�s r�alis�s par certains pays du continent dans le domaine scientifique et le recul de notre pays qui ne cesse d'augmenter, si je tiens compte des classements dress�s par des institutions internationales. �Admettons qu'un jour l'homme alunisse ! Que l'embryologie et la g�n�tique tombent sous l'intelligente influence de la technologie ! A la naissance, tout nouveau-n� est d�sarticul� : - Une main coll�e � l'oreille ; - L'autre bras, semi-fl�chi portant au bout, une main rigide aux doigts muscl�s et �cart�s ; - Un dos vo�t� ; - Une jambe plus longue que l'autre, et un curieux vagissement comparable au bruit d'une monnaie tomb�e sur le sol ! Messieurs voici �L'homo-technologicus !� Ce court texte, digne des r�cits de science-fiction, me rappelle le film eXistenZ, de David Cronenberg (1999), qui imagine une soci�t� o� les individus se connectent physiquement, gr�ce � une prise fix�e � leur colonne vert�brale. Un film inspir� des recherches portant sur les nouvelles g�n�rations de microprocesseurs, r�alis�s non plus � partir de composants �lectroniques, mais de cellules vivantes. L'hybridation, homme-technique, comparable � l'�volution du monde du travail avec le Taylorisme vers l'homme machine de la �Mettrie et de Marx�, rejoint le r�ve des robots plus hommes que les hommes. Si les puissants de ce monde dont les recherches sont tr�s avanc�es consid�rent que l'homme est devenu �obsol�te� et il faut le remplacer par le �cyborg� ; chez nous, par contre, �l�obsolescence� est partout. Elle ne touche pas seulement l'homme r�duit � v�g�ter par ce comportementalisme qui porte en lui cette entreprise de dressage, savamment orchestr�e, comme l'exp�rience du �rat dans le labyrinthe� mais tous les autres secteurs de l'industrie, de l'agriculture, de la sant�, de la culture et des loisirs de masse qui contribuent efficacement � sa promotion et � son �panouissement, autrement dit, le d�sint�ressement auquel on assiste aujourd'hui n'est pas partag� par l'ensemble des Alg�riens mais par une infime partie qui forme cette engeance m�prisable, qui auront profit� des circonstances, comme il arrive toujours dans ce cas de figure, pour assouvir des haines, et r�gler leurs comptes � ceux qu'ils avaient envi�s pour avoir trac� le chemin qui m�ne au progr�s.