Ce qui se cogite depuis quelque temps par la justice suisse nous interpelle consid�rablement. A travers �a, ils veulent juger l'Etat alg�rien et non l'ex-ministre de la D�fense, ce dernier �tant une personne morale qui a d�fendu un Etat en p�ril conform�ment aux lois de son pays. Les causes de la trag�die v�cue par les Alg�riens durant la d�cennie noire sont bien connues. D'ailleurs, la violence a commenc� bien avant 1991. Elle a commenc� dans les ann�es 1985, dans les maquis de Chr�a, dans le massif blid�en, o� certains leaders islamistes ont pris les armes contre l'Etat dit �impi�, et contre son peuple. S'il y a eu arr�t du processus �lectoral, c'est parce qu'il y avait recrudescence d'une violence organis�e et nourrie par les islamistes qui se croyaient vainqueurs apr�s le premier tour des �lections l�gislatives. Ce n'est pas le contraire qui s'est produit. La �cl�mence�, la �magnanimit� (�largissement de ceux qui ont pris les armes en 1985) de certains cercles du pouvoir, I'opportunisme et la compromission d'autres font que les islamistes sont revenus � la charge apr�s l'ouverture du champ politique en 1989. Gris�s par leur victoire aux �lections locales, ils se sont jur�s d'en finir avec toute l'intelligentsia, ceux qui ne r�fl�chissent pas comme eux et tous ceux qui pourront faire barrage � leur projet m�di�val et r�trograde. Les r�v�lations de Nezzar sur la cha�ne T/ Ennahar sont l� pour le prouver, confirmer ce qui est connu en cette p�riode sombre et r�v�ler les compromissions de certains cercles du pouvoir qui, comme dit l'adage populaire : �lls bouffent avec les loups et pleurent avec le berger.� Ce qui est int�ressant avec ce haut responsable, c'est qu'il assume tout ce qui a �t� fait et il continue � d�fendre ses principes et la R�publique avec �nergie. Il est coh�rent avec lui-m�me, ce qui est un comportement digne d'un officier. Ceux qui se sont compromis avec l'ex-FIS continuent � le faire aujourd'hui en instrumentalisant la justice de certains pays pour qui l'ind�pendance de l'Alg�rie est rest�e en travers de la gorge. On ne peut pas accepter ces ing�rences et on d�fend mordicus ce principe de non-ing�rence dans les affaires de notre pays comme nous ne d�douanons pas le pouvoir qui a l�galis� le FIS et ceux qui ont �t� en intelligence avec les dirigeants de ce parti pour instaurer une th�ocratie. Les partisans de Sant�Egidio sont toujours l�, ils guettent la situation pour arriver au pouvoir qu'ils n'ont d'ailleurs jamais quitt� pour appliquer la Loi l�gitime inscrite dans le contrat de Rome dont la version �crite en fran�ais n'a jamais �t� sign�e par le repr�sentant du FIS � cette r�union. Les islamistes pr�sents � Sant� Egidio n'ont sign� que la version �crite en arabe car elle parle de Loi l�gitime qui, � leur yeux, n'est autre que la �charia�. Pour juguler cette situation de violence et de terrorisme, il y avait heureusement des hommes et des femmes f�d�r�s pour sauver l'Alg�rie derri�re l'arm�e et les autres services de s�curit� qui ont pay� leur tribut pour �radiquer ce fl�au int�griste car comme dirait l'autre : la patrie �tait en danger. Hommage � l'ANP et aux autres corps qui ont d�fendu la d�mocratie qui a point� du nez mais qui ne s'est pas install�e chez nous. Pour savoir la v�rit� sur les auteurs des massacres et de la terreur, il faudrait peut-�tre d�terrer les journalistes, les enseignants, les cadres de renom et les autres martyrs du devoir assassin�s pour leur demander de nous renseigner sur l'identit� de leurs bourreaux et les causes de leurs assassinats. A coup s�r, ils diront unanimement que les forces du mal sont dans les trois lettres de l'ex-FIS et ceux qui leur ont fait all�geance.