La contestation au sein du Front des forces socialistes marque le pas, certainement sous l�effet de l�usure du temps, strat�gie que l�actuelle direction du parti a impos�e et qui semble porter ses fruits pour l��quipe � Laskri. Une direction qui a tout l�air de marquer, chaque jour qui passe, des points devant le silence du camp contestataire qui, pourtant, annon�ait � qui voulait l�entendre qu�il inscrivait dans la dur�e sa d�marche d�une �alternative d�mocratique�. L�opposition au sein du FFS observe, en effet, un silence total depuis son fameux meeting de Tizi-Ouzou du 12 juillet dernier et les porte-�tendards de cette contestation sont aux abonn�s absents. Certes, Kerboua, Bouhadef, Zenati �voqueront la saison estivale peu prompte � toute activit� politique de surcro�t � connotation contestataire, pour justifier leur �l�thargie�. D�tail dont Laskri et les membres du secr�tariat national du parti prennent compte pour davantage � l�effet d�isoler tout ce beau monde dont le d�part semble faire du bien au FFS, � se fier � son premier secr�taire. Ali Laskri ne confiait-il pas, avant-hier � l�APS, que �Le parti se d�veloppe encore plus, et ceux qui l�ont quitt� ont fait un choix politique, et au FFS ceux qui adh�rent sont plus nombreux que ceux qui partent�, signifiant que � personne ne pourra jamais affaiblir le FFS�. L�allusion, ici, est faite � son pr�d�cesseur, Karim Tabbou, � qui on pr�te l�intention de cr�er son propre parti comme vient de le faire Amar Ghoul aussit�t apr�s avoir claqu� la porte du MSP. Et � Laskri de porter l�estocade, encourag� qu�il est par le silence et l�absence de r�action de ses excamarades, en affirmant que �le cas Tabbou est une affaire class�e apr�s avoir �t� radi� du parti�, au m�me titre, d�ailleurs, que quatre autres cadres alors que les deux seuls qui s��taient pr�sent�s devant la commission de m�diation ont �t� suspendus. Ceci avant de se contredire en d�clarant que Karim Tabbou s'est empress� de d�missionner non pas pour cr�er un nouveau parti, ou pour des raisons politiques et encore moins par opposition � la strat�gie de la direction du parti comme il le pr�tend, mais pour ne pas avoir � payer 30% de son salaire de d�put� au FFS�. La m�me raison ayant �t�, selon lui, derri�re la radiation en 2005 des rangs du parti de Ali Kerboua et Djamel Zenati, qui n�ont pas pay� leurs contributions de d�put� durant la mandature 1997-2002. Pour ne pas verser une partie de leur salaire au parti, il y a risque de voir d'autres d�put�s quitter le FFS, selon Laskri. Et de rappeller que durant la m�me mandature l�gislative 1997- 2002, le parti comptait 21 d�put�s dont 8 avaient d�missionn� du parti. Un rappel loin d��tre fortuit comme pour mettre cette contestation sur le compte de consid�rations purement �p�cuniaires�, loin de tout �souci� politique. Le but �tant clair, discr�diter au maximum les promoteurs de cette contestation aupr�s de la base militante, d�sorient�e dans son �crasante majorit�. Et l�actuelle direction entend enfoncer davantage le clou en d�cidant de l�ouverture de permanences parlementaires l� o� le parti a eu � arracher des si�ges � l�APN � l�issue des derni�res l�gislatives et de promettre une activit� muscl�e de son groupe parlementaire � la toute prochaine session. Une fa�on subtile d�acculer un peu plus ces t�tes de pont de la contestation, pour la plupart d�anciens d�put�s, et de les discr�diter. Autant d��attaques� au timing bien calcul� auxquelles les concern�s n�ont pas jug� utile de r�pliquer, estimant, peut-�tre, que la partie est jou�e. D�autant plus que le parti s�inscrit dans la logique des prochaines �lections locales � l�occasion desquelles il compte pr�senter 40 listes APW et le maximum de listes APC, au vu, notera Laskri, de �la dynamique constat�e au sein du parti qui enregistre de plus en plus d'adh�rents�. Loin de la performance des locales d�il y a cinq ans lorsque le parti ne s�est pr�sent� qu�au niveau de 18 wilayas. Une autre fl�che � l�endroit de Tabbou, alors premier secr�taire du parti qui avait, pour rappel, �couvert � une purge dans les rangs du FFS dont les victimes n�ont pas, d�ailleurs, h�sit� � le lui rappeler, l�obligeant � prendre ses distances avec Zenati et ses camarades.