L'Union nationale des travailleurs du secteur de la solidarité nationale, dont les travaux du conseil national ont pris fin hier, a décidé de reprendre la protestation. Le bureau national est mandaté pour décider de la date et de la nature de la protestation. Salima Akkouche Alger (Le Soir) - Le secteur de la solidarité nationale et de la famille risque d'être perturbé dans les prochains jours. En absence de réponses concrètes à leurs revendications socioprofessionnelles, les travailleurs du secteur qui ont tenu leur conseil national, les 4 et 5 du mois en cours, ont décidé de passer à l'action. Lors d'un vote unanime, les adhérents ont opté pour la reprise de la protestation. «Ultime recours pour faire entendre notre voix» souligne le syndicat. Le bureau national est mandaté pour choisir la date et la nature de l'action à entreprendre. Le syndicat dénonce l'absence d'une réelle volonté pour prendre en charge la plateforme des revendications soulevées par les travailleurs et donne un ultimatum d'une semaine à Souad Bendjaballah, ministre de tutelle, pour réagir. «Nous allons saisir par écrit, au cours de la semaine prochaine, la ministre de tutelle», a indiqué Farid Bouguerra, président de l'Union nationale des travailleurs de la solidarité, affiliée au SNAPAP, qui rappelle que le projet du statut particulier des travailleurs du secteur a été déposé au niveau de la Fonction publique depuis juillet dernier. Le syndicaliste rappelle que la ministre de tutelle a déjà promis de répondre aux problèmes des 25 000 travailleurs du secteur. Or, dit-il, «sur le terrain rien n'est fait». Le syndicat appelle Souad Bendjaballah «à entamer des négociations sérieuses, dans les plus bref délais, sur la plateforme de revendications des travailleurs du secteur ». Le syndicaliste propose l'installation d'une commission de crise qui se penchera rapidement sur le dossier des travailleurs de l'action sociale. Ces derniers demandent la révision du statut particulier du secteur et du régime indemnitaire, le droit à la promotion, l'intégration des 8000 travailleurs contractuels, le droit à la formation et l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils réclament aussi la médecine du travail et la reconnaissance de l'Union nationale des travailleurs de la solidarité en tant que partenaire social.