A l��ge de treize ans, Anya M�rim�che commence l��criture de son premier roman. Deux ann�es plus tard, Alexander, la chute aux enfers� �crit en langue fran�aise, est paru au Liban chez l��diteur Difafpublishing. Le roman est aujourd�hui disponible en Alg�rie gr�ce � une co�dition avec les �ditions alg�riennes El Ikhtilef. Anya M�rim�che est alg�rienne. Mais l�histoire, dans son roman, se d�roule en Am�rique. Pour le jeune Alexander Martin, La chute aux enfers se produit d�s les premi�res pages. �All�, les secours ? J�appelle pour une urgence ! Ma m�re a fait une tentative de suicide� Venez vite s�il vous pla�t, je ne sais pas quoi faire !� Mais malgr� tous leurs efforts, les m�decins du Hospital Center de Los Angeles n�ont pas pu sauver Mme Catherine Martin. Le choc est si violent que le jeune gar�on va perdre l�usage de la parole pour un certain temps. La vie continue. C�est quand on touche le fond qu�on peut donner ce vigoureux coup d��lan qui va nous propulser jusqu'� la surface. �Ce soir-l�, le jeune homme s��tait fait une nouvelle logique. Son p�re avait raison sur un point, il �tait temps d�ouvrir une nouvelle page et de prendre son stylo de nouveau. Il ne serait plus le m�me qu�avant, celui qui se croyait le nombril du monde et le centre de toutes les attentions. Non, dans cette nouvelle histoire, il ne sera qu�un personnage secondaire, guettant dans l�ombre le moment de saisir sa chance.� (pages 25-26). Alexander va vivre dans une villa de Beverly Hills avec son p�re Jack Martin et sa nouvelle femme Marianne. Il va poursuivre ses �tudes � Loyola High School. Au fur et � mesure que les pages s��gr�nent, on apprend que la m�re d�Alexander �tait une chanteuse et guitariste c�l�bre et que son p�re Jack Martin est une vedette de cin�ma. Alexander se fait de nouveaux amis comme Maria Meason, Ashton Fellici ou No�lla Jersey. �Au petit matin, alors que le soleil laissait doucement entrevoir ses rayons, Ashton tirait un taf sur sa cigarette. Face � une boulangerie fran�aise, il sentait la douce odeur du pain chaud et le son d�une chanson d�Edith Piaf. Berc� par les fameux Non, je ne regrette rien, le jeune homme se met � compter les heures. Huit, dans moins de huit heures, le tombeur allait passer la bague au doigt d�une demoiselle, et quelle demoiselle !� L�Alg�rienne Anya M�rim�che raconte les destins crois�s de jeunes Am�ricains de son �ge. La bande encore r�unie va assister au premier mariage d�un des leurs avant que la vie ne les �loigne, petit � petit. �Le temps passait de plus en plus vite, et les �poques changeaient au gr� des ann�es. Tous ces gens-l� �taient unis dans le pass�, et ne s�adressaient presque plus la parole � pr�sent. Mais au fond, Ils avaient tous partag� le m�me pass�, et le pass�, quel qu�il soit, restait ancr� dans la m�moire � jamais. On n�oublie jamais rien, on oublie juste de s�en souvenir�� Kader B. ENTRETIEN EXPRESS En quelques mots� Anya M�rim�che �tait la plus jeune auteure au 17eSalon international du livre d�Alger (septembre 2012). Ag�e de 15 ans, elle est certainement la plus jeune �crivaine alg�rienne. Actuellement en 1re AS lettres arabes, l�Alg�roise est l�auteur du roman Alexander, la chute en enfer� �crit en langue fran�aise, mais dont l�histoire se passe en Am�rique. Cette admiratrice de Mouloud Feraoun et de Victor Hugo pr�pare un autre roman. Le Soir d�Alg�rie : Une Alg�rienne qui �crit une histoire am�ricaine� Anya M�rim�che : Je voulais donner un nouveau concept d��criture. C�est une histoire qui n�est pas facile � raconter. Elle se passe, certes, aux Etats- Unis, mais elle aurait bien pu se passer ici en Alg�rie. Le livre a-t-il eu un bon �cho au dernier Sila ? Je n�ai vu que des adultes s�int�ressant � mon roman (rires). Je pense qu�il a eu un bon �cho. Au stand d�El-Ikhtilef, j��tais, en outre, l�unique auteure francophone. Des projets ? J�ai un roman pour enfants, quasiment pr�t. Son titre provisoire est Narim�ne. Il sortira normalement dans les prochains jours. Quelques mots pour conclure ? Je remercie les �ditions El- Ikhtilef, Bachir Mefti, Assia et toute l��quipe de m�avoir fait confiance. Je suis convaincue qu�il y a d�autres talents et pas seulement en litt�rature, qui attendent qu�on leur donne leur chance. La litt�rature, surtout de jeunesse, n�est pas assez encourag�e chez nous.