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KIOSQUE ARABE
Argent et solidarit�s malsaines
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 02 - 2013


Par Ahmed Halli
halliahmed@hotmail.com
Mais o� sont donc pass�es les factions maliennes qui pr�tendaient avoir �reconquis� Kidal, et deux ou trois bourgades du nord, en pr�lude � l�arriv�e des troupes dites franco-africaines, ou franco-fran�aises ?
Il s�agit essentiellement, je crois, du MNLA et de nos amis de Ansar-Dine, qui se sont litt�ralement vaporis�s depuis que les arm�es triomphantes caracolent dans notre direction. On peut supposer que ces mouvements, jadis arm�s, doivent se r�g�n�rer quelque part, en attendant d��tre int�gr�s dans les futurs pourparlers sur l�avenir du Mali, et l�avenir de la r�gion subs�quemment. La question qui me tarabuste est la suivante : o� �taient ces deux mouvements, en th�orie bellig�rants, et sur quelle partie du Mali ils se positionnaient lorsque le Mujao y faisait sa loi ? A quel moment ont-ils cess� d��tre des alli�s statiques des terroristes d�Al-Qa�da, pour devenir leurs adversaires et de futurs acteurs de la diplomatie d�apr�s-guerre ? Et tout cela sans avoir tir� un seul coup de feu, dans la bonne direction. Louanges � Dieu qui transforme toutes choses ! Si je vous parle du Mali, c�est parce que dans la bonne ville de Gao, �reconquise� il y a une dizaine de jours, des commerces arabes ont �t� pill�s et saccag�s. Comme lors de toute d�bandade strat�gique, ou tactique, il y en a qui s��rigent en �lib�rateurs� et volent au secours de la victoire, en volant les biens d�autrui, un autrui accus� de collaborationnisme avec les anciens occupants. Je ne connais pas Gao, mais elle a, semble-t-il, une vie sociale aussi tr�pidante que New York, avec quelques mains coup�es en moins. En fait, si mon attention a d�riv� vers le Mali, ce n�est pas � cause de la loi de proximit�, si le terme est de mise s�agissant de ces vastes �tendues, mais en r�action � un commentaire �gyptien. J�ai beaucoup de respect pour nos amis �gyptiens et pour le combat qu�ils ont men� et m�nent encore pour la libert� et la d�mocratie. Ils sont m�me en position de nous donner des le�ons sur ce chapitre-l�, parce qu�ils ne se sentent pas oblig�s de se rallier massivement aux d�tenteurs du pouvoir. Bien s�r, tout comme nous, ils ont leurs tartuffes et leurs faux d�vots, mais pas dans les m�mes proportions que chez nous. En �gypte, ils sont pr�sents, brassent beaucoup d�air, mais ils en laissent un peu aux autres, alors qu�ici ils sont envahissants, �touffants. Mais, il y a des jours o� ils d�passent la mesure, nos amis (je suis en d�licatesse avec le mot fr�re) �gyptiens, et particuli�rement lorsqu�ils veulent jouer les coop�rants pompiers, alors que l�incendie fait rage chez eux. Sa�d Al- Aouandi, comme son nom ne l�indique pas, est l�un des chroniqueurs attitr�s du quotidien Al-Misri Al Youm. C'est ce quotidien qui publie depuis deux ans une chronique hebdomadaire de l'�crivain Ala Aswani, opposant d�termin� au pouvoir des Fr�res musulmans. Al-Misri Al Youm se situe dans l'opposition, et il a fort � faire ces jours-ci avec les violences qui secouent l'�gypte. Or, Sa�d Al-Aouandi, lui, ne semble pas s'embarrasser de principes, en mati�re d'�criture, et il semble se pr�occuper encore moins des cris des bless�s et des morts qui l'interpellent sous ses fen�tres. Pendant que son pays est � feu et � sang, il s'indigne du fait que l'Alg�rie autorise le survol de son territoire par les avions fran�ais op�rant au Mali. Ce monsieur est tout � fait libre de ressentir les m�faits du colonialisme fran�ais, comme s'il les avait v�cus personnellement et qu'il en souffre encore. Cela fait partie des postulats de la solidarit� arabe, tels que d�cr�t�s au moment o� nous avions le dos tourn� et que nous ignorions ce qui nous attendait. Tenez, nous l'autorisons m�me � proclamer que nous sommes tra�tres � la cause arabe, un r�le qui ne serait pas pour me d�plaire. Sa�d Al- Aouandi n'a pas pris part au lynchage m�diatique organis� par les journalistes �gyptiens contre l'Alg�rie, apr�s Oum- Dourman, mais l� il se rattrape. Voil� qu'il pousse le z�le jusqu'� affirmer que nous ouvrons notre ciel pour permettre � la France de combattre des nationalistes qui veulent lib�rer le Mali, ce qui est un peu fort, voire os�. On ne peut pas se dire opposant au mouvement des Fr�res musulmans qui tient l'�gypte d'une poigne de fer, et soutenir les terroristes d'Al-Qa�da au Mali, abusivement catalogu�s comme militants anticoloniaux. Or, ce n'est pas parce que Washington a d�cid� unilat�ralement d'�tablir un distinguo entre les deux mouvements, celui de Hassan Al-Bana et celui de Ben-Laden, qu'il faut s'y conformer. Il n'y a plus de pseudo-islamistes mod�r�s et de pseudo-islamistes enrag�s : il y a un projet int�griste international con�u, �labor� et financ� par la puissance financi�re du wahhabisme. C'est pour ce projet que sont recrut�s des tueurs et des ex�cutants endoctrin�s ou app�t�s par la perspective du butin ou de la r�compense supr�me. Comme dans le feuilleton �Mission impossible�, les commanditaires nient toute relation avec les ex�cutants, en cas de mauvaise tournure ou d'�chec d'une attaque. C'est ce que font tous les jours les porteparole du wahhabisme, qui condamnent du bout des l�vres la violence terroriste tout en la suscitant partout o� cela est possible. Le clan Ben Laden est un exemple parfait de ce tandem mal�fique que forment l'argent et le terrorisme, avec des ramifications financi�res jusque dans les entrailles de l'Am�rique, le Grand Satan de la Bible wahhabite. La fortune du fondateur d'Al-Qa�da n'a cess� de cro�tre, durant sa p�riode de proscrit pr�sum�, et la prosp�rit� du clan n'a pas cess� avec sa disparition. Dans les �mirats wahhabites, on retire sa nationalit� au citoyen encombrant et/ou recherch� pour terrorisme, mais on ne lui coupe jamais les vivres. Et, contrairement au c�l�bre feuilleton am�ricain, la fameuse �solidarit� islamique� entre en jeu, en cas de revers de fortune. C'est au nom de cette solidarit� que le gendre d'Oussama Ben laden, Sule�man Jassem Boughith, a trouv� asile en Iran, puis en Turquie o� il vient d'�tre arr�t�. Selon le magazine Shaffaf, la Turquie aurait d'abord refus� de l'extrader vers les Etats- Unis o� il est recherch� pour son implication dans les attentats du 11 septembre. Mais l'attentat anti-am�ricain d'Ankara devrait amener le gouvernement islamiste turc � infl�chir sa position, en d�pit de ses inclinations naturelles. Ce n'est pas toujours commode de passer pour un �islamiste mod�r� aux yeux des alli�s occidentaux.


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