Ce jeudi, s�ouvrira au tribunal criminel de la cour de justice de Annaba, le proc�s de l�affaire dite Jean Michel Baroche et coaccus�s qui a fait couler beaucoup d�encre depuis sa d�couverte en avril 2012. Cette grave affaire de p�dophilie et de production et commercialisation de vid�os pornographiques mettant en sc�ne une quinzaine de filles dont une demi-douzaine d�adolescentes drogu�es et film�es � leur insu, a �clat� durant la deuxi�me quinzaine du mois d�avril 2012 � Annaba. Le principal mis en cause dans l�affaire J. M. Baroche se trouve �tre un ressortissant fran�ais ayant rejoint Annaba en 2011 et venant de Tunisie apr�s la chute du r�gime de Ben Ali. Dans ce pays, il avait de solides relations notamment avec le clan des Trabelssi, gendres du pr�sident tunisien d�chu. AAnnaba, il n�a pas mis longtemps pour tisser un r�seau de connaissances dont l�un occupait le poste de vice-pr�sident de l�Assembl�e populaire communale (APC) de cette ville. Pour arriver � ses fins, � savoir, int�resser le maximum de jeunes filles, il a ouvert une agence de tourisme et de mannequinat d�nomm�e �Algerian d�veloppement Agency�, selon l�indication port�e sur la plaque plac�e � l�entr�e de la villa discr�te qu�il louait � Valmascort, quartier hupp� de Annaba. Par ce subterfuge, Baroche a pu attirer des �proies� pour la plupart incr�dules, obnubil�es par les fausses promesses de devenir des mannequins, jouissant de la c�l�brit� et de l�argent en devises. Ayant eu vent des incessants va et vient de jeunes filles au domicile du Fran�ais et de ses nombreuses fr�quentations, les policiers ont tiss� une toile d�araign�e autour de ce dernier et de ses acolytes. A partir de l�, les faits allaient s�encha�ner puisque gr�ce aux op�rations de guet devant la villa suspecte et les filatures de tous les acteurs impliqu�s dans ce scandale, les policiers de Annaba d�couvriront l�horreur. Apr�s les auditions et confrontations des mis en cause par le juge d�instruction pr�s le tribunal de Annaba, celui-ci avait ordonn� la mise sous mandat de d�p�t de cinq personnes parmi lesquelles, outre le Fran�ais Jean Michel Baroche, un vice-pr�sident de l�APC de Annaba, un gyn�cologue, une employ�e de l�administration et le chauffeur personnel du fran�ais et n�anmoins �associ� � hauteur de 51% dans cette soci�t� ! (fa�on de d�tourner la loi des 51%/49% impos�s pour tout partenariat avec des �trangers). Ils ont �t� incarc�r�s depuis au centre de d�tention de Bouzaaroura, commune d�El Bouni (Annaba), sous les chefs d�inculpation, entre autres, de viols, production et commercialisation de films et photos � caract�re pornographique, d�tournement et incitation de mineures � la d�bauche, d�tention et consommation de stup�fiants, avortements et infraction au change et blanchiment d�argent. Un collectif d�avocats dont deux du barreau d�Oran, un de celui de Constantine et le reste de Annaba auront � plaider au profit des mis en cause. Par ailleurs, trois organisations non gouvernementales (ONG) de l�Hexagone seront pr�sentes lors du proc�s en qualit� d�observateurs.