Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Belkacem Sahli et la ministre de la diaspora de la République d'Arménie, Mme Hranush Hakobyan, ont tenu une conférence de presse conjointe hier au siège du ministère algérien des Affaires étrangères à Alger. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - La visite de la ministre arménienne s'inscrit, a indiqué M. Sahli, dans le cadre d'échange des expériences en matière de gestion des affaires de la communauté nationale à l'étranger. «L'Arménie dispose d'une diaspora qui représente deux tiers de sa population 7 millions sur 10, Ndlr) et nous avons beaucoup à apprendre de l'expérience de son gouvernement en matière de prise en charge des préoccupations des immigrés et des mécanismes qu'il a mis en place pour renforcer les liens avec la mère patrie.», a-t-il souligné. L'Algérie est considérée comme pays ami de l'Arménie selon Mme Hakobyan qui n'a pas manqué de souligner la coopération entre les deux Etats au sein des instances internationales comme l'Organisation des Nations unies. Et d'insister sur le rôle que pourraient jouer les diasporas algérienne et arménienne dans le développement de cette coopération. L'Arménie a, en plus du ministère dédié à la diaspora, une agence qui constitue son «bras technique et exécutif» dans l'application de la politique gouvernementale relative aux immigrés. Ils (les immigrés) contribuent activement, d'après Mme Hakobyan, dans le développement de l'économie arménienne. «Ils réalisent un transfert annuel de devises de deux milliards de dollars américains et ce, à travers les seuls canaux bancaires et officiels. Sans compter les transferts qu'ils font par des biais familiaux et les investissements qu'ils engagent dans le pays.», a-t-elle révélé. Interpellé au sujet du nombre et de l'apport des Algériens établis à l'étranger à l'économie du pays, M. Sahli, s'il a estimé que leur contribution est insignifiante, il est resté vague. «Il y a ceux qui résident à l'étranger de manière régulière et qui sont immatriculés à travers nos consulats, ceux qui résident de manière régulière et qui préfèrent ne pas se rapprocher de nos services et sont donc, non immatriculés, et il y a ceux qui y vivent de manière irrégulière ou clandestine. Il est ainsi difficile de donner un chiffre précis. Or, s'agissant des montants des transferts, il n'est pas du ressort du secrétariat d'Etat de les établir. Mais, je peux dire que les sommes qui transitent par le canal bancaire ne se hissent pas au niveau souhaité. Et, comparativement aux seuls voisins maghrébins, nous sommes les derniers. Nous travaillons justement, en collaboration avec plusieurs départements ministériels pour rétablir la confiance et les encourager à transférer leur argent», a-t-il déclaré.