[email protected] Le 7 septembre, des jeunes ont investi le pont du Télemly pour y fixer des cadenas, une manière de sceller leur amour éternel. Une initiative lancée par trois journalistes, qui a suscité l'engouement de tous ceux qui prêchent l'amour. Ainsi, le pont de la mort ou des suicides, sera baptisé «le pont des amoureux». «Les cadenas d'amour», c'est une mode qui s'est propagée il y a dix ans dans toutes les grandes villes touristiques du monde, comme Paris, Londres... Mimétisme, diront certains, chose formidable diront d'autres, pourvu qu'on sème l'amour. Mais voilà que cette initiative n'a pas été du goût de tout le monde. L'hymne à l'amour a provoqué l'ire de certains réfractaires au changement. Ainsi, ils ont exprimé leur désapprobation, certains avec violence, et comme s'ils voulaient que ce pont demeure celui de la mort, ils ont cassé les cadenas, rejetant en bloc l'initiative qu'ils qualifient de médiocre, copiée sur l'Occident. Ils ont considéré cette symbolique comme une atteinte à leur identité. Afficher son amour ne fait pas partie de leurs us. Pétris dans la haine, la violence, ils n'ont peut-être pas compris que ceux qui on eu l'idée de fixer un cadenas sur un pont tristement célèbre, voulaient tout simplement encourager ces millions de couples qui s'aiment à le manifester, à le vivre, et non pas mourir. A la place des cadenas, des banderoles ont été accrochées sur lesquelles ont peut lire «Pas et pas de pouvoir, que pour Dieu. Oh ! Dieu ne nous punis pas pour ce qu'ont accompli les impies». Des attitudes qui nous rappelle étrangement celles de la décennie noire, où l'obscurantisme guidait les pas d'une jeunesse égarée, et que l'on croyait révolue.