Deux ministres et moins de cinquante députés étaient présents à la séance plénière consacrée aux questions orales. Baba Ahmed et Khoudri qui suppléait le Premier ministre ont laissé les auteurs des questions sur leur faim. Nawal Imès - Alger (Le Soir ) La séance de questions orales n'aura, au final, concerné que le ministre de l'Education et le Premier ministre représenté par Khoudri. Baba Ahmed a été interpellé au sujet de la généralisation des cantines et les faibles résultats obtenus par les candidats au baccalauréat issus du Sud dans les matières scientifiques et les langues étrangères. Le ministre de l'Education en a profité pour faire un listing de toutes les mesures initiées par son département pour endiguer le manque d'enseignants dans les zones reculées et les «efforts» fournis afin de garantir la restauration à un plus grand nombre d'écoliers. Baba Ahmed s'est engagé à mettre à disposition des enseignants affectés dans ces régions des logements de fonction ajoutant que des conférences régionales ont été organisées dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux et ont été consacrées à l'amélioration de l'encadrement et du niveau d'enseignement en général. Baba Ahmed se dit convaincu que le niveau des élèves s'améliore. Il en veut pour preuve les statistiques qui démontrent que sur les 14 wilayas du Sud, 10 ont bénéficié de réformes et les résultats du baccalauréat s'y sont améliorés. Interrogé au sujet de la généralisation des cantines, le ministre de l'Education a répondu en s'appuyant sur des chiffres, faisant état de l'existence de 14 600 cantines, au profit de 3 millions d'élèves du cycle primaire, de 2 424 réfectoires dans le moyen et 1 439 dans le secondaire au niveau national. Au député qui s'interrogeait sur l'inexistence de cantines dans les collèges de l'ouest d'Alger, Baba Ahmed a répondu que cela était dû à leur implantation non loin des lieux de résidence des élèves. Le ministre chargé des relations avec le Parlement a, quant à lui, dû répondre à une question relative au développement dans le sud du pays au nom du Premier ministre retenu par la tripartite. Il n'hésitera pas, en marge de la séance, à mettre en garde contre les tentatives d'instrumentalisation des spécificités des problèmes qui se posent dans cette région du pays en affirmant que «certains veulent soulever les problèmes dans d'autres tribunes quand il s'agit du Sud», rappelant que «le Parlement est l'espace consacré à toutes les questions nationales». Face aux députés, il dira néanmoins que le Sud était au centre d'intérêt des pouvoirs publics depuis 1995 date à laquelle les pouvoirs publics avaient consacré 1% de la fiscalité pétrolière à ces régions. Des réponses qui n'ont pas beaucoup convaincu les députés, auteurs des questions orales.