La date des prochaines élections présidentielles est fixée au jeudi 17 avril 2014. C'est ce que nous révèle une source très bien informée. «Nous serons, comme d'habitude, dans les délais », commente notre interlocuteur. Il faut dire aussi, qu'à l'ombre du grand débat qui agite la scène politique et médiatique, le pouvoir, lui, a fixé son agenda dans ses grandes lignes. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) «Tout est ficelé. Et d'emblée, il y a lieu de prévoir la toute première étape, la révision de la Constitution pour la mi-décembre prochaine», nous confie encore la même source. Cette révision constitutionnelle, pour rappel, avait été annoncée par Abdelaziz Bouteflika lors de son fameux discours du 15 avril 2011. Initialement, elle devait avoir lieu en mai 2013. Tout comme le remaniement du gouvernement d'Abdelmalek Sellal d'ailleurs. Mais ces deux chantiers seront brutalement renvoyés dans le temps pour cause de l'AVC qui a frappé Bouteflika le 27 avril 2013. Après sa longue hospitalisation en France, Bouteflika inaugurera son «retour», par le grand et profond remaniement du gouvernement Sellal, opéré le 11 septembre dernier. Une lecture, même sommaire de ce remaniement, donnait déjà un indice : le «quatrième mandat» montrait déjà sa queue ! Bouteflika, qui a étendu l'influence de Gaïd Salah sur l'armée tout en gardant le poste de ministre de la Défense, placera ses plus proches fidèles aux postes stratégiques qui font les élections. L'austère Tayeb Belaïz prend l'Intérieur et le très loyal Tayeb Louh la Justice et Abdelkader Messahel la Communication. Pour verrouiller le tout et s'épargner toute mauvaise surprise en cours de route, Mourad Medelci est «posté», lui, au cœur du dispositif : le Conseil constitutionnel. «La révision de la Constitution est d'abord un engagement public du Président. C'est aussi une nécessité imposée par la conjoncture», nous dira également notre interlocuteur qui confie que «le Président convoquera, par décret, le Parlement pour la mi-décembre pour procéder à la révision de la Constitution». Une simple formalité, en fait. Comme c'est quasiment de notoriété publique, l'objectif de cette révision, c'est l'institution d'un nouveau poste dans la hiérarchie institutionnelle, qu'est le poste de vice-président. «La nouvelle Constitution sera applicable immédiatement après sa validation officielle et sa parution au Journal officiel. En l'occurrence, la désignation du vice-président se fera juste après. Et là, attendez-vous à une grosse surprise.» Selon notre source, «il ne faut surtout pas s'attendre à la désignation d'une personnalité d'envergure ! Un peu comme cela a été le cas pour le bureau politique du FLN, vous aurez droit à une personnalité de modeste envergure et cela, en raison du rôle qu'on lui prévoit». Autrement dit, le vice-président en question n'aura aucun rôle politique éminent et ne sera là que pour accomplir les «corvées» habituellement relevant du «travail» du Président. Comme mener une campagne électorale, par exemple. Qu'en sera-t-il d'Abdelmalek Sellal ? «Il sera toujours là. Au même poste. Il a accompli, et est en train de le faire encore, un travail colossal dans des moments difficiles et, plus important encore, il est resté fidèle au Président.» Notre source, un très proche de Abdelaziz Bouteflika, est par ailleurs affirmative : «C'est à la mi-janvier que le Président convoquera officiellement le corps électoral. S'agissant de sa propre candidature, il l'annoncera officiellement en février 2014.» L'on ne peut être plus clair, en effet !