La r�vision du code de l'"infamie", appel� commun�ment "code de la famille" devrait amener le l�gislateur � aborder le cas de ces innocentes m�res-travailleuses et des conditions mises � la disposition de ces derni�res pour une r�elle conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale. En effet, ce sont ces m�res-travailleuses qui expriment de plus en plus de demandes concernant le placement de leur prog�niture dans ces infrastructures sociales et d�nomm�es diff�remment : cr�ches, jardins d'enfants, �coles maternelles, garderies, �coles pr�paratoires, etc. Ainsi, le but sublime de ces d�nominations candides pleines de promesses de lendemains radieux pour la prog�niture des parents est de favoriser le d�veloppement psychomoteur, intellectuel et effectif de l'enfant, lui prodiger �galement l'affection, la s�curit� et la stabilit� afin d'arriver � terme au d�veloppement de ces aptitudes � observer, � d�couvrir, � exp�rimenter et � apprendre. Cela n�cessite tout un programme de cours de pr�-lecture, de pr�-�criture et de pr�-math�matiques, en plus des activit�s de dessin, de coloriage, de peinture, de danse et de sport auxquelles s'adonnent filles et gar�ons. Ainsi, la n�cessit� d'ouvrir l�galement ces infrastructures sociales rime avec la disponibilit� � des prix abordables de supports p�dagogiques. M�me le c�t� nutritionnel de l'enfant devrait amener les pouvoirs publics � former davantage de pu�ricultrices et toutes sortes de sp�cialistes dans l'alimentation di�t�tique. Cela permettra certainement la douce transition de l'enfant jusqu'� l'�ge de scolarit�. A cela s'ajoutent des tarifs attrayants. Mais h�las, la r�alit� est tout autre. Il vaut mieux parler de parkings d'enfants que de s'enorgueillir de l'existence de cr�ches, nous confient la majorit� des m�res travailleuses que nous avons interrog�es � ce sujet. Pis encore, nous nous sommes d�guis�s en parents d'�l�ves � la recherche du placement de notre enfant. Munis toutefois de bonbons. Ayant parcouru la majorit� de ces �tablissements dans le chef-lieu de la wilaya, quelle fut notre surprise de d�couvrir que r�ellement les parents placent, malgr� eux, leurs enfants dans ce qu'il vaut mieux appeler "parkings" dans ces maisons carr�es parfois avec des jardins �troits et sans verdure, mais appel�es commun�ment : cr�ches, �coles, maternelles et que sais-je. En surnombre, ces innocentes cr�atures, futurs cadres d'une Alg�rie au carrefour des civilisations, sont entass�es, avons-nous constat�, dans des conditions de viabilit� o� les moindres commodit�s sont inexistantes : ni oxyg�ne, ni hygi�ne, m�me l'ins�curit� bat son plein. La floraison de garderies d'enfants priv�es conna�t pourtant un rythme acc�l�r�, il suffit qu'une couturi�re, coiffeuse dispose d'une villa d'un appartement pour qu'elle change d'activit�. A Sa�da, il n'existe pas encore de garderies nocturnes. Officieusement, la wilaya de Sa�da compte deux cr�ches priv�es. Mais r�ellement, elles sont plus d'une dizaine activant dans un cadre clandestin. Au vu et au su des responsables et les �lus locaux. En tout �tat de cause, l'un des d�g�ts et dommages collat�raux de ces parkings informels "de bambins" c'est l'animosit� entre les enfants.