Les syndicalistes du secteur de la Sécurité sociale affiliés à l'UGTA tirent la sonnette d'alarme. La déclaration sanctionnant la rencontre des cadres syndicaux de la Cnas, rendue publique hier, illustre le cri de détresse lancé par la Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale (FNTSS). Abder Bettache — Alger (Le Soir) Le secrétaire général, Ghalmi Mustapha, qui a présidé la rencontre, parle de «dégradation du climat social tant au niveau de la Cnas que de la Casnos», une dégradation qui se caractérise «par le mépris affiché envers le partenaire social par les gestionnaires». La même source évoque «les actions intempestives et unilatérales des gestionnaires sans tenir compte des instructions des pouvoirs publics qui privilégient la concertation et le dialogue sociale, sans compter la non-application de la convention collective dans ses dispositions relatives à la mise en place des commissions statutaires, des promotions internes, de l'accès aux postes d'encadrement, de l'attribution des prêts de véhicules ainsi que les retards considérables dans la confection des organigrammes des caisses et de l'actualisation de la nomenclature des postes de travail». Face à cette situation, la Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale a indiqué «qu'elle ne saurait accepter que la situation de mépris et d'ignorance à l'égard du partenaire social perdure». «La Fédération nationale des travailleurs retraités de la Sécurité sociale (FNTSS) est disponible quant à elle mais dans le respect et la considération qui lui sont dus en tant que représentant des travailleurs à trouver avec les parties concernées une solution aux problèmes posés», lit-on dans le communiqué. Et d'ajouter : «La Fédération nationale des travailleurs de la Sécurité sociale tient à rassurer les dizaines de milliers de travailleurs de tous les organismes de Sécurité sociale, face aux attaques malveillantes et les rumeurs pernicieuses quant à la grille des salaires annexée à la convention collective signée le 20 juin 2013. La convention collective et ses annexes, y compris la grille des salaires a été négociée conformément aux lois en vigueur et a été approuvée et validée par tous les organes de gestion et instances concernées à tous les niveaux. Cela est un acquis irréversible.» Cela dit, la Fédération nationale des travailleurs retraités de la Sécurité sociale qui a mis en demeure les pouvoirs publics pour donner suite à ses revendications a tenu à «réaffirmer sa disponibilité au dialogue et à la concertation dans l'intérêt des organismes de la Sécurité sociale mais également sa détermination dans la défense ferme des intérêts des travailleurs, elle interpelle les gestionnaires sur le refus de dialogue avec le partenaire social conformément aux lois et réglementations en vigueur, affirme qu'elle ne saurait accepter les dépassements enregistrés et appelle le ministère de tutelle à veiller à la mise en œuvre des instructions des pouvoirs publics concernant la primauté du dialogue et la concertation avec les représentants des travailleurs». Pour le SG de la fédération, la balle est dans le camp de l'employeur.