L'effort financier consenti par l'Etat algérien durant les treize dernières années dans le secteur des travaux publics s'élève à 70 milliards de dollars. Lyas Hallas -Alger (Le Soir) Lors d'une rencontre pour la promotion de l'outil national de réalisation dans le domaine des travaux publics, ayant regroupé hier à l'hôtel El Riadh, Sidi Fredj des entrepreneurs publics et privés, le ministre du secteur, M. Farouk Chiali, a souligné que la priorité sera donnée aux nationaux sans aucune distinction publics ou privés et ce, pour tous les projets à venir. M. Chiali a précisé que l'Algérie dispose actuellement de 6 500 entreprises de travaux publics parmi lesquelles 1 000 sont classifiées entre 5 et 9 et peuvent réaliser les programmes en cours. «Ce n'est pas assez, certes, mais les recours aux étrangers doit désormais se limiter à ceux qui peuvent nous apporter un plus. C'est-à-dire, ceux qui savent faire ce que nos entreprises ne savent pas et ceux qui sont prêts à partager avec nous un peu de leur savoir-faire. Je dis seulement à nos ingénieurs qui travaillent dans le cadre des partenariats que le transfert technologique ne peut être systématique et que c'est à eux d'user de leur intelligence pour apprendre des étranger», a-t-il soutenu. Le ministre des Travaux publics a également appelé à la mise en place d'un «système d'échanges» entre les différents intervenants dans le secteur pour améliorer le management des projets et la qualité des travaux. «L'Etat fait de son mieux. Il a pu durant les dernières années réduire de moitié le délai de traitement des offres. De 13 mois en moyenne entre la publication de l'appel d'offre et la signature de l'ordre du service pour le commencement des travaux, nous en sommes actuellement à 6 mois et demi», a-t-il indiqué. M. Chiali a rappelé dans ce contexte que l'Etat a consenti un important effort financier. «5 000 milliards de DA (70 milliards de dollars américains environ) de commandes publiques ont été investis dans le secteur des travaux publics durant les treize dernières années. Beaucoup de pays n'ont pas la possibilité d'investir une telle somme dans un même secteur», a-t-il estimé. Ainsi, il a précisé que 90 % des projets inscrits au programme quinquennal 2010-2014 ont été lancés et 55 % des crédits qui leur sont alloués (1 000 milliards de DA sur les 1 800) ont été consommés. Quant aux délais de réalisation, il a considéré qu'il «faut désormais être réalistes et faire la différence entre le souhait des pouvoirs publics à faire vite et le temps nécessaire à la réalisation des projets». «Pour mieux maîtriser les coûts et les délais, un projet qui nécessite six ans doit être fait en six ans.», a-t-il dit. Or, a-t-il conclu, «la part des réévaluations dues aux insuffisances des études est négligeable comparativement à celle engendrée par des avenants débloqués pour ajouter des réalisations qui n'étaient pas prévues dans les contrats initiaux».